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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

Cornu

Pouvoir évocateur de la pop.

Si j'sais pas quoi faire de mes dix doigts, une Clio rouge en Normandie, week-end en couple de potes, C. en vacances sans moi à Bali, dans trois semaines la séparation à Toulouse — sans cet événement et selon la théorie du chaos, pas de T. là-bas un an et demi plus tard — le dimanche soir au Novotel de Caen avec A., un mariage cafardeux dans la salle de conférence du sous-sol, animateur vulgaire, jeu de la banane en sus (ah, ah, ah !), mais on rigole en refermant la porte, en bons houellebecquiens, le mot est à la mode, pas de répit au bar bien entendu, car ferme tôt le dimanche soir le bar d'hôtel normand, retour trop vite sans doute sous le soleil radieux (week-end du 8 mai) vers un appartement : le sien à elle, encore un peu le mien, dans le Sentier siliconé, une fête à neuneus au boulot où je la croise jalouse défigurée triste alors que rien, même pas pour jouer, hélas, tristesse lancinante, rage, puis en quelques mois succession of the seasons (New Model Army, Purity) : saison de l'espoir, puis du jeu avec V., tout un été à s'envoyer des messages crypto-érotiques, moi en vadrouille sur les autoroutes andalouses (photo), elle beauté sublime et creuse dans son open-space, draguée comme un beauf et ça fonctionna, mystère éternel, puis saison enfin du retour de flamme, inattendu comme il se doit, puis hiver, fin réelle de l'histoire, et finis surtout les derniers restes d'insouciance voilà 2001, année maudite dès le début et jusqu'à la fin, saloperie... Tu es tout à la fois et à la fois rien (j't'emmerde). Ah ! ce « j't'emmerde », qu'il a pu nous faire marrer dans la Clio rouge ! On était tous les deux encore, t'en souvient-il, A., sous les trente ans, toi tu t'y rendais tranquille, une fête chez moi en fin d'année où tu t'oublierais sur mes draps avec une oubliée pimbêche, C. quant à elle en ce joli mois de mai n'avait plus qu'un mois à attendre mais on n'avait plus vraiment l'envie de fêter ça, j'avais préparé un scénario de malade dans mon grand appartement.

... je les compte et je pense à toi.

Nikita Calvus-Mons le 15/03/07 à 16 h 58 dans Musical-traître
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Commentaires

Week-end mythique

Week-end inoubliable, oui.

Je me souviens qu'on espérait le grand hôtel de Cabourg (complet) et qu'on a échoué au Novotel de la rocade nord de Caen. 

Le mariage, une sorte de mélange de Poelvoord et Houellebecq, dans la salle de réception du Novotel.

Il y eut des moments de grâce (trajet en voiture dans la campagne normande. Vieux voisins de tables qui buvaient du rosé à la table à côté de nous. On était un peu torché et on les regardait boire cette piquette en se foutant un peu de leur gueule).

On faisait un peu dandy déchu.

A.

ps: par contre c'était en quelle année ? 99, 2000 ?

Anonyme - 24.03.07 à 20:27 - # - Répondre -

Re: Week-end mythique

Oui ! J'avais oublié l'épisode du rosé, qui a dû motiver une sentence définitive du type « Le rosé c'est ontologiquement haïssable » (avec l'imparable démonstration que cela méritait).

C'était en 2000, l'ami. Moi-même, sans un repère très précis, j'aurais hésité, et je le sentais plus 1999. Mais non : 2000 c'était.

60millions - 25.03.07 à 12:17 - # - Répondre -

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