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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

Croisées un soir à Londres, puis au détour d'un surf pirate sur Soulseek

Elles ressemblent aux filles potentielles des femmes racées que cherche à se taper Jean Rochefort dans les films d'Yves Robert. Les meufs qui font du cheval. Elles portent les mêmes bottes, fourrées à la garçonne dans des jeans de marque, sous des vestes de marque qui leur donnent l'allure des bourgeoises timides que vous n'osiez pas même dragouiller, à l'époque du lycée. Elles ont des visages doux, qui ne cadrent pas complètement avec l'atmosphère, qui est dure. C'est peut-être pour ça.

Elles pianotent sur des petits synthés analogiques qu'elles ont acheté d'occase dans un magasin branché de Brooklyn, parce que c'est là d'où elles viennent, et ça ne nous les rend même pas antipathiques parce qu'à la douceur de leur visage elles associent la politesse distante des premières de la classe. Pas même frimeuses.

Leurs voix sont monocordes.

Ça vaut bien CocoRosie, et mille fois Robots In Disguise.

Elles s'appellent Au Revoir Simone. Francophilie de bazar qui ajoute au trouble.

Album recommandé : Verses of Comfort, Assurance.

Nikita Calvus-Mons le 01/07/06 à 03 h 35 dans Musical-traître
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