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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

D'une beauté renversante, éblouissante

Quel film gênant que le dernier Tarantino... Gênant tant ça déborde de talent et d'éclairs de génie : dire du bien est un exercice périlleux, qui fatigue tout le monde, moi, vous, bon, ne perdons pas de temps. Expédions, en deux mots : courez-y !

Tarantino est dans une forme olympique, au sens strict, non sportif. Divin donc.

L'étincelante Rosario Dawson, pure demi-déesse — puisqu'ô combien humaine, avec sa presque trop grande bouche la rapprochant de ma pauvre race —, laisse, le film fini, à l'âme un délicieux goût de mélancolie. La beauté à ce niveau rend un peu triste. Elle m'impose la consultation express des dictionnaires, pour ne surtout pas manier maladroitement les adjectifs dont je désire la qualifier : Rosario Dawson est en effet somptueuse (« impressionnant fortement par sa grandeur ou sa beauté »), splendide (« d'une beauté éclatante »), sublime (« méritant l'admiration »).

Elle porte, dans ce film totalement jouissif, le coup de grâce à Kurt Russel — pas vu aussi indispensable (« absolument nécessaire, objectivement ou subjectivement ») depuis New York 1997. Mais la demi-déesse porte également quelques coups violents au cœur du spectateur alors fasciné.

Nikita Calvus-Mons le 11/06/07 à 01 h 31 dans Cinématographique-traître
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Commentaires

Enfin !

La critique française a dans son ensemble assassiné le dernier Tarantino, incapable d'en comprendre l'inspiration. Il faut dire que les films que Deathproof pastiche tout en leur rendant hommage n'ont pour la plupart jamais franchi l'Atlantique, même en VHS ou en DVD. Du coup, le périlleux exercice de Tarantino n'a pas reçu la reconnaissance qu'il mérite en France, et c'est bien dommage.

Arnaud H - 11.06.07 à 20:20 - # - Répondre -

Re: Enfin !

Les critiques français sont d'incurables fils de putes. Ils adorent des gens comme Christophe Honoré. Je crois que tout est dit.

Et sans même la connaissance des films pastichés/pompés par Tarantino, son génie explose à la gueule. C'est comme ça. Comme me le disait P. aujourd'hui alors que nous roulions boulevard Diderot vers le studio de répète qui consacra le premier éclair du C. O. (attendez septembre, les gars) : « Il est le seul à inventer. »

Bikini Bandits, j'ai lu ailleurs : évidemment la référence saute aux yeux à la vision de Boulevard de la mort. Mais le type de BB a raté tout ce que QT réussit, insolemment. C'est ainsi, et c'est injuste. Ça s'appelle le talent.

(J'ai adoré Bikini Bandits. Qu'on ne me fasse pas dire ce que. Mais entre la pute extrême-vulgaire à Kalash et R. Dawson, excusez-moi, babies, de choisir la fille la plus sublime — redondance — que j'aie jamais contemplée. Oui, la beauté s'admire.)

60millions - 12.06.07 à 04:29 - # - Répondre -

Re: Enfin !

Soit, elle s'admire. Mais le mérite-t-elle ?

monierza - 12.06.07 à 09:52 - # - Répondre -

Re: Enfin !

Question de philo épineuse...

Ces adjectifs ont en effet tous, selon les dicos, un sens assez comminatoire. Absolu. Si la beauté est absolue c'est qu'elle ordonne (suscite automatiquement) l'admiration. On tend vers cet absolu avec « mérite l'admiration ». Politiquement, ce « mérite » fait un peu froid dans le dos.

Mais... licence poétique, dirai-je en esquivant le problème. Car littérairement l'expression est forte. Et puis, l'homme ébloui perd sa faculté de jugement et de modération.

60millions - 12.06.07 à 16:59 - # - Répondre -

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