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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

Ils avaient tous envie de la sauter, oui, ces vieillards précoces !

Hier j'ai subi, au réveil, tardif — vous le savez puisque je vous bassinai il y a peu avec de laborieuses histoires de décalage —, l'écoute d'une émission de radio dont le thème était, peu ou prou : « Pourquoi les médias ne sont-ils pas plus gais ? », où les participants déploraient l'absence d' « esprit [français] » chez nos chroniqueurs, considérant François Reynaert comme une exception à ce supposé naufrage, ce qui disait tout, dès les premières minutes.

L'aréopage de blaireaux contenait évidemment l'ineffable Philippe Meyer, ainsi qu'un type qui anime une émission sur France Culture intitulée Des papous dans la tête, dont j'imagine qu'elle consiste en un exercice consternant de sous-oulipo-en-cul-de-poule hebdomadaire. Je préfère encore écouter du Jean-Marie Bigard que supporter les maniaqueries de singes savants de ces gens-là ou les regrets éternels de Philippe Meyer, navrant imitateur desprogien, tâcheron faizandé absolu, devant l'absence patente de nouvel Alphonse Allais ou d'ersatz acceptable, en nos temps désertés par l'humour « français », de Marcel Aymé.

Unis dans la lutte contre la « vulgarité », ces imbéciles largués ont ensuite fait l'éloge d'une pouffiasse nommée, si je me souviens bien, Alix Girod de l'Ain, orthographe que je ne prendrai pas la peine d'aller vérifier puisqu'il ne saurait être admis que je me cassasse le cul pour ne pas écorcher le nom d'une chroniqueuse de Elle.

Tout ça se passait sur France Inter, avant une émission bien plus marrante de Jean-Pierre Coffe sur le vin bleu (littéralement), comme quoi tout n'était pas complètement perdu en ce premier avril — c'est d'ailleurs en l'écrivant à l'instant que je me rends compte qu'il s'agissait probablement d'un poisson d'avril, sacré J.-P., tu m'as bien eu.

Nikita Calvus-Mons le 02/04/06 à 20 h 49 dans Littéraire-traître
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