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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

Je balade mes gros seins sur les comptoirs humides des clubs de la ville qui ne dort jamais

Je vis dans un cliché. Un cliché plein de lignes blanches et amères, une soûlographie mondaine et en constante accélération, jusqu'à... la chute et la casse ? Il n'y a pas d'accélération éternelle. Mathématiquement, moi aussi, je dépends d'une asymptote, elle me tient en son pouvoir d'attraction. Pour certains apathiques, elle est horizontale, et la vie devient alors un marigot stagnant, une routine, une voie de chemin de fer, not suitable for TGV use. La mienne d'asymptote, salope, est verticale, mon temps en est rendu plus court chaque jour, atrocement, jusqu'à me forcer à de fatales divisions par zéro. Une seule, d'ailleurs, suffira.

Alors ce seront, au choix, la mort ou les affres psychiatriques. Overdose, dans les deux cas. Et après l'éventuel hôpital, une asymptote cette fois horizontale, au niveau de la mer, peut-être parfois se dressant oblique en souvenir des années fastes, et alors mon temps raccourcira à nouveau, ma vie fera mine de s'accélérer, mais ce ne sera plus jamais comme la première fois, quand d'autres asymptotes, bien incarnées et vibrantes celles-là, dont le souvenir me sera tragique, se dressaient dans mes nuits mondaines et insouciantes, jamais moins que par paquets de trois, que je fumais chaque nuit en avalant leur fumée.

Wendy James le 21/09/05 à 14 h 43 dans Social-traître
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