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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

« Le Figaro » reprend deux fois des moules

C'est drôle, ou triste : personne ne parle de la mort de Khorsand, qu'on aimait tous pourtant. Oui, on l'aimait tous, à moins que j'aie raté quelque chose ? Quoi, les pubs pour la Maaf ? Oui, bon... Ça nous aura au moins préparé au deuil : ces charognards n'ont pas craint, pendant quelques années, d'exhiber le cadavre en sursis (est-ce Jean-Michel Ribes qui a permis ces commercials ringards ?). Juste avant sa mort, la veille en fait, ils en ont diffusé une sans lui, c'était un signe, irréfutable : Khorsand avait bel et bien fini de « bosser pour payer sa pierre tombale ». À chaque fois que je voyais une de ces pubs merdeuses je perdais cinq degrés sur l'échelle de Monmoral : maigre jusqu'à l'effroi, avec la voix de vieillard des cancéreux précoces, plus aiguë d'une bonne quinte (de toux, ah, ah), Khorsand parodiait son personnage de Palace, autrefois imperturbable (il était l'Imperturbabilité* même !), avec des gestes affectés, tremblants... J'en tremble aussi, aujourd'hui. L'image de Khorsand qui me restera ? En effet, camarade D., ce plan de Mes meilleurs copains où il brandit un journal en jubilant : « Le Figaro nous insulte ! »

En voilà un que je regretterai vraiment.


* Essayez de répéter ça quelques fois, pour voir.

Nikita Calvus-Mons le 31/01/08 à 18 h 01 dans Cinématographique-traître
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Commentaires

Merde! je ne savais pas... c'est bien que quelqu'un lui rende hommage, à notre Philippe... moi je retiens à tout jamais sa tête enthousiaste puis dégoûtée dans "Merci Bernard" quand on lui impose une nouvelle dégeulasse à annoncer, chaque semaine...

Marco - 31.01.08 à 21:44 - # - Répondre -

Re:

J'étais tout gosse quand passait Merci Bernard : je me rappelle du générique, et que le mot « vulgaire », condamnateur, avait été associé à l'émission, dans ma famille (papa ? maman ? je ne sais plus trop). À la même époque, Collaro cartonnait pourtant avec de la vraie vulgarité : Cocoricocoboy (même si je garde un souvenir ému des « sectes étranges »). Quand on revoit Merci Bernard aujourd'hui (j'en ai vu un furtivement sur le câble il y a deux ans) on est frappé au contraire par le sens de l'absurde de la série. Une sorte de croisement incroyable entre les Monty Python (pour l'esprit) et la caméra cachée de Jacques Legras (pour la photo, télévisuelle dans le minable). À tout prendre, je crois que Merci Bernard a bien mieux vieilli que Palace, avec son ambition naïve de rassembler tous les comiques français (et franchement, Jacqueline Maillan...). En même temps, il faudrait vraiment que je les revoie, ces Merci Bernard (le prénom Bernard est depuis, pour moi, l'archétype du vulgaire — Tapie y est également pour beaucoup, et on se demande pourquoi les vieux Sarkozy n'ont pas appelé leur tocard nain Bernard, ce qui lui fût allé comme un gant, ou une chaussette sur la bite d'un Red Hot Chili Pepper).

60millions - 01.02.08 à 02:56 - # - Répondre -

Merci Bernard : extrait

Khorsand, "L'homme le mieux élevé du monde"
http://www.youtube.com/watch?v=Q__szp8iXGY

Estelle - 01.02.08 à 14:38 - # - Répondre -

Re: Merci Bernard : extrait

Excellent...

60millions - 01.02.08 à 18:24 - # - Répondre -

tiens tiens

Idem quand j'ai vu la dernière pub de merde avec PK, cette maigreur, etc. : cette mort qu'on apprends par toi, ne m'étonnes point. Etrange bonhomme en vérité.

pdf - 03.02.08 à 22:00 - # - Répondre -

A noter aussi que Marcel PHILIPPO  a, lui aussi déserter les spots peu avant la mort dudit.

Pendant que le drame se joue, le Parisien titre sur la mort du gros stympa en salopette : "BIg bisou de l'au-delà".
                                                                               COR100

Anonyme - 05.02.08 à 15:27 - # - Répondre -

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