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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

Norscq existe, je l'ai rencontré

Hier, que vîmes-nous ? Une pouffiasse en perruque rose, les jambes croisées haut, assise avec deux gugusses à une table que jonchaient trois Apple© Macintosh™, tout ça dans le style conférencier, mais c'était de l'art. Elle manipulait un micro, comme une bite, peut-être — la prise était peu assurée. À un moment, elle dit, à brûle-pourpoint : « Einstürzende Neubauten ? », sans bafouiller, ce qui est en soi une prouesse. Pour se rendre intéressante. Mais à quoi servais-tu donc, pouffiasse en perruque rose ?

Au couvent des Récollets (car c'était lui !), nous écoutâmes surtout en avant-première — c'était très smart, comme plan — les bandes du dernier disque, pas fini, de Norscq. Tremblez, amateurs : même « pas finis », ces morceaux dégageaient plus de sens qu'une année complète de production électronique routinière. Et Norscq fumait dans le noir en appuyant sur les touches de son Apple© Macintosh™, et il avait ouvert, comme à l'accoutumée, sa chemise, et Norscq était beau, guinchant, incontrôlable, sur ses beats tortueux, qu'on écoutait religieusement, quoi de plus logique dans un couvent.

La suite : deux tocards faisant du hip hop pourri avec des scratches, aussi passionnant qu'un roman d'Amélie Nothomb. Les claques se sont perdues, hier soir.

Nikita Calvus-Mons le 10/09/06 à 14 h 42 dans Musical-traître
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