60 millions de social-traîtres
« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)
À base de bolivienne
Formidable roman, mais qu'il ne faudra pas lire, amis flicards, si on a peur du miroir tendu par un personnage veule, égoïste, misogyne, à la sexualité fruste, au discours peu conforme à l'air du temps et drogué par dessus le marché : Roman avec cocaïne, de M. Aguéev (chez 10-18). Écrit dans l'URSS des années 1930, il met en scène Vadim, lycéen en terminale en 1916 à Moscou, et ses états d'âme lugubres.
Je mâche le boulot des bien-pensants, en extrayant une phrase honteuse de son contexte (génial, je le répète) :
« Donc, il est juste et vrai que la séparation du spirituel et du sensuel chez un homme est signe de sa virilité, et la séparation du spirituel et du
sensuel chez une femme est signe de sa prostitution. Et il suffirait que toutes les femmes, ensemble, se virilisent, pour que le monde, le monde entier, se transforme en bordel. »
(Traduction : Lydia Chweitzer.)
Nikita Calvus-Mons le 22/10/06 à 03 h 18 dans Littéraire-traître
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