60 millions de social-traîtres II
« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)
Achtung baby !
Nous vivons dans la version médiatique du monde totalitaire de Ludvik Jahn, où les gens sont crucifiés pour des jeux de mots ou des provocations de fin de banquet par de tristes sires nantis du seul esprit dit de sérieux. Toute personne sensée est amenée à déraper un jour, sous l'emprise d'une drogue quelconque, ou par seul désir légitime de mettre un peu de désordre dans l'horreur policée de ces temps. La morgue des sous-lieutenants lénifiants de l'ordre médiatique, passés maîtres dans l'art de la mise hors contexte, peut-elle aiguillonner autre chose qu'un désir brûlant de semer l'anarchie ?
Ainsi, nous serons tous, à un moment donné, fichés par les fonctionnaires de l'ordre moral : comme antisémites, islamophobes, homophobes, misogynes, réactionnaires, progressistes aveuglément, féministes, philosémites, militants, libéraux, libertaires, libertins, anarchistes, crypto-staliniens, poujadistes, nietschzéens, marxistes, situationnistes stipendiés, fascistes de bazar, trop de droite, trop de gauche ; et peu importe au fond qu'aucune de ces étiquettes n'aient le moindre sens : autour d'une personnalité trop complexe pour sa minable grille de lecture, un type en uniforme, bête à manger du foin, rôdera toujours, prêt à mettre le suspect sur écoute pour deux raisons apparemment contradictoires. Ça ne le gênera pas.
Ainsi se sent-on parfois écartelé. Anar et stalinien. Misogyne et féministe. Anti-antisémite mais anti-islamophobe, et détestant dans le même mouvement les imams décérébrés appelant au meurtre de Juifs ou les salonnards pavloviens en col blanc hurlant à l'Holocauste dès qu'on ose effleurer Israël (Desproges, Monty Python, Woody Allen se retournent alors interloqués dans leurs tombes). Réactionnaire et révolutionnaire. Poujadiste et démocrate. Lecteur admiratif du Voyage, des Racines du mal, pas exactement excité par les délires nauséabonds de Céline ou les élucubrations paranoïaques de Dantec.
Épuisants petits cons, qui nous obligent à choisir un camp, quand pas
un seul n'est acceptable.
Nikita Calvus-Mons le 22/10/06 à 03 h 02 dans Social-traître
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Commentaires
nietzschéens !!!!!
Avec un Z. Ah, ah ah, ah ah !!!!! Quel bonheur de trouver une faute sur ton blog.
monierza - 22.10.06 à 12:40 - # - Répondre -
← Foutu z que j'ai mis après et pas avant le fameux sch du schleu
Bien joué ! (En l'écrivant hier, je savais qu'il fallait que j'ouvre le dico mais la flemme m'a tuer.)
Putain, je suis vert. Transparence oblige je vais devoir laisser la faute ET ton commentaire !
60millions - 22.10.06 à 15:19 - # - Répondre -
← Re: mais alors
Huhuhu.
60millions - 23.10.06 à 15:54 - # - Répondre -
Non pas particulièrement de titre.
J'aurais probablement dû suivre le conseil indiqué en prélude avant d'écrire un commentaire inutile sur l'article qui en compte le plus (en tenant compte d'une pénétration des moins profondes à travers la globalité de la chose). Preuve en est que je manque cruellement d'audace. Si au moins j'avais été une fille à peau mate j'aurais su dans quel sens orienter ma langue. C'est dommage. Non, finalement j'ai juste envie de dire que je suis séduit par cet endroit et que je repasserai si je sauvegarde l'adresse.
Bado - 27.10.06 à 15:34 - # - Répondre -