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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

Âme andine

La belle Nantaise un peu barrée, encore plus instable que moi, se colle une mine un mercredi après-midi dans un bar parisien dont elle emballe le patron — à dix-sept heures, belle perf — tout en déplorant que l'histoire soit impossible, car il est « maqué, avec un enfant ». Tous les (« connards de ») mecs, subitement, en prennent pour leur grade dans le téléphone, moi le témoin de sa colère d'actrice, elle gueule mon prénom, mi-implorante, mi-amusée (en fait le rapport est plutôt 20/80), quand je lui explique qu'on ne se verra pas, vu les circonstances, un brin bordéliques. Nous devions pourtant nous voir ce soir, à sa demande. Elle m'avait appelé hier. Je n'avais plus eu de ses nouvelles depuis six bons mois. Alors pourquoi pas ? Une revenante ! Mais elle est vraiment trop imprévisible. Je commence à la connaître : je ne lui en veux pas. Elle est en train de devenir pour moi un spectre charmant, aux manifestations aléatoires, et j'accepte ce rythme imprévisible, ses apparitions à contretemps. Peut-être que je ne la reverrai jamais, peut-être que je lui ferai un enfant par erreur après un coït foireux. Entre ces deux possibilités d'interaction ? L'infini, qui contient la passion, la routine, l'indifférence, le match de tennis. Quel vertige !

Nikita Calvus-Mons le 06/02/08 à 19 h 30 dans Littéraire-traître
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Commentaires

le match de tennis ?

(oui bon tu m'a cherché au post précédent et évidemment, le cognac aidant, j'ai pas pu m'empêcher)

GGG - 06.02.08 à 21:35 - # - Répondre -

Re:

Et quand je te cherche, je te trouve !

60millions - 06.02.08 à 21:49 - # - Répondre -

tu veux dire que j'aurai fait preuve d'une véhémence coupable ? oh c'est mon ardeur à convaincre, n' voyez pas à mal (je n'ai pas encore le pouvoir)

GGG - 07.02.08 à 20:46 - # - Répondre -

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