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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

Annulé

Le festival le plus cool de l'année 2005, c'était celui dont j'ai oublié le nom, qui me reviendra sans doute avant la fin de ce petit texte. Il se tenait à Birmingham, en juillet, et trois faits notables retiennent déjà l'attention des historiens de la musique populaire.

Primo, j'ai subi au cours de la nuit l'inquiétant premier épisode d'une rage de dents, combattu au Nurofen et à la vodka ; la même pulpite qui mit huit mois à se réveiller pour me coller enfin au comble de la terreur — oui, j'ai un tout petit sexe — dans un fauteuil de dentiste argentin. Deuxio, j'y ai vu deux bons concerts, en fin d'après-midi, sous le bon vieux soleil anglais : celui de Battles, dont le batteur repoussait littéralement le public dans les cordes à chaque tendre effleurement de sa batte à grosse caisse, et celui de Dälek, trio hip hop à la rage extrême, canalisée et bruitiste. Tertio, nous n'y avons pas joué, alors que nous étions enfin rendus au milieu de la nuit, à une demi-heure des hostilités, dans les starting-blocks, c'est-à-dire blindés d'alcool éthylique : une alerte à la bombe ayant fait évacuer le festival et répandu son public, ses artistes et ses techniciens dans les rues sinistres de la deuxième ville anglaise. For the record, Psychic TV non plus n'a pas joué. La bombe, évidemment, n'existait pas — mais c'était deux jours après les attentats de Londres, la parano touchait tout le monde, prendre un risque aussi idiot n'était pas à proprement parler excitant.

Et puis nous croisâmes Jacques Laffite à l'aéroport, qui revenait de Silverstone.

Mais c'était de Dälek (devenu duo, décevant au Glaz'art l'an dernier) que je voulais parler : car j'ai vu quelques épisodes de Doctor Who, hier, où les méchants, ridicules R2D2 gonflés aux hormones, s'appellent les Daleks. Dans cette série drôlatique, il y a une fille mortelle qui ressemble à une actrice française inconnue — celle qui joue la petite copine dans Violence des échanges en milieu tempéré — et un peu à Neve Campbell en trois virgule quatorze fois moins vulgaire. Elle s'appelle Billie Piper.

(Quant au festival, il s'agit du Supersonic, sorte de Sonar de poche, en plus expérimental et intime ; rien à voir avec les grandes messes boueuses et commerciales type Glastonbury. Les Anglais ne sont pas totalement perdus.)

Nikita Calvus-Mons le 30/12/06 à 12 h 27 dans Musical-traître
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Commentaires

A quoi reconnaît-on un fauteuil de dentiste Argentin?
Vais-je pouvoir vivre jusqu'à la fin de l'année 2006 sans cette information?
Vous le saurez en lisant l'année prochaine un truc à lire.

leblase - 30.12.06 à 23:30 - # - Répondre -

Re:

Au fait que le dentiste est bassiste de tango, pour sûr.

Je suis vert : de rage. De dents. Parler ici de ma dent l'a réveillée, à la veille de l'an nouveau. Boum. Re-douleur. Salope.

60millions - 31.12.06 à 11:40 - # - Répondre -

Re: Re:

Tout le monde s'en fout mais je me suis enfin fait arracher cette salope, le 1er janvier. Comme résolution de nouvelle année, c'est puissant !

¡ Viva la codeina !

60millions - 02.01.07 à 15:43 - # - Répondre -

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