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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

Cours, camarade, le vieux monde te colle aux fesses

On sort de ces plates-bandes déprimé. Tout autour de nous, des dogmes. Musique, littérature, cinéma, bouffe. Du carcan, de la religion, et si peu de talent qu'il faut à tout prix l'étouffer sous les anathèmes et les menaces, de peur qu'il essaime et ébranle ces nouveaux curés installés dans leurs cathédrales en toc. C'est le Moyen-Âge. Les nouvelles vagues... on sait ce qu'il en sort parfois comme génies, on sait aussi quels soupçons totalitaires les animent souvent.

Des angoisses de boutiquiers dépassés, déguisées en théories révolutionnaires ; en fait la découverte tardive et éternelle que le monde n'est pas en noir et blanc, et l'envie d'asséner, vite (avec non plus la naïveté de la jeunesse mais plutôt la méchanceté de qui vieillit déjà et s'en mord les doigts) cette petite vérité comme on se débarrasse d'un cancer au cerveau.

« Je ne sais pas si c'est ça qu'on appelle le néo-libéralisme, mais en tous cas, c'est le mercantilisme dans son cynisme le plus impérialiste », écrit le si triste ersatz de Breton et Debord. « Remboursez ! » répond le chœur en écho. Et Lester Bangs, qui a vu le rock mourir dès qu'il a commencé à réfléchir sur lui-même, à se prendre au sérieux, bref à péter plus haut que son cul, de se retourner dans sa tombe. « Ils recommencent... »

Nikita Calvus-Mons le 29/04/06 à 13 h 05 dans Littéraire-traître
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