60 millions de social-traîtres II
« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)
Échange de bons procédés
« J'aimerais ainsi que les gens me soient indifférents et que ma sensibilité ne me serve qu'à apprécier des produits culturels. »
Oh, la belle série de copiés-collés, ces temps-ci. Il y a que je me suis mis à explorer ce que des neuneus votant Sarkozy et s'en vantant (se vante-t-on de pisser dans un lavabo ?) appellent la blogosphère.
Il y a à boire et à manger. Dans la quête du bon grain, il faut savoir fuir de temps à autre tous ces liens consanguins, qui font s'enculer l'un l'autre de nombreuses paires de journaux intimes1, se renvoyant les lecteurs peu aventureux comme autant de balles de ping-pong. En réalité, il existe des blogosphères, sous-réseaux d'une dizaine, voire d'une quinzaine de graphomanes peu gâtés par le génie, dont on sort difficilement tant la culture de l'échange de liens fait de ravages : et Machin m'a fait l'honneur de mettre mon blog sur le sien, alors je m'interroge pas, je lui rends la pareille, on est tous potes, c'est top groove, et vas-y que je te pollue les commentaires en les transformant en forums passionnants et régulièrement nunuches, du style « Je te souhaite tout le bonheur possible dans cette nouvelle vie qui s'offre à toi » ou, très courant chez les fayots : « Heureux de te lire à nouveau en pleine forme ! » Vous remarquerez qu'ici, les commentaires sont
toujours passionnants, et parcimonieux. Je n'ai pas besoin de censurer les niaises : il n'y en a pas !
Je ne fais jamais ça gratuitement, l'échange de liens, même quand le blogueur est une jolie fille, ce qui arrive. Je ne le fais jamais avant de parcourir quelques textes.
La séduction a opéré quand j'ai lu le court blog de Sophie Bê Duc, au titre superbe de polar manchettien : Malone meurt. Ainsi, j'ai ajouté un lien de mon blog au sien, qui en contenait déjà un vers le mien, et nous pouvons, nous aussi, commencer à nous échanger des lecteurs timorés comme des balles de ping-pong. De plus, Sophie n'a pas de boulets dans ses lecteurs, non plus. Nous sommes l'élite, comme disait un gros con de ma connaissance.
(Foutue métaphore, ces balles de ping-pong !)
1Vrai problème orthographique, ici. Enfin, grammatical. Ou de goût, plus simplement. « L'un l'autre » ? « L'une l'autre » ?
Nikita Calvus-Mons le 13/09/06 à 02 h 37 dans Littéraire-traître
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Commentaires
Tiens, Malone meurt... ça me rappelle quelque chose ça. Et c'est perturbant de se voir citée.
Ben du coup il faudra que je pense à poster plus souvent alors. Je crois que la prochaine fois je posterai un article indécent, puisqu'apparemment on lit mes inepties :|
Sophie Bê Duc - 13.09.06 à 16:43 - # - Répondre -