60 millions de social-traîtres II

Asia Argento c'est la Paris Hilton du cinéma européen (et Sophia Coppola la Nicole Richie ?). Pas moyen de savoir pourquoi elle sévit encore. Je recommande Scarlet Diva comme stade ultime du narcissisme minable, et le suivant, the heart is deceitful above all things comme digne représentant du misérabilisme escroc (le prétendu témoignage vécu dont ce livre a été tiré s'est avéré l'année dernière être un canular monté par un journaliste littéraire).

Sinon, toujours en avance, je viens de voir Death Proof. Et c'est peut-être mon Tarantino préféré (faut dire que j'aime seulement Kill Bill I et Reservoir Dogs du T.).

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Bon, le truc au-dessus c'était mon commentaire. J'ai été anonymisé sauvagement.

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Monde de merde...

Je ne sais pas ce que ça veut dire "oui, mais non."
Je dois être largué, mais cette note est illisible, ou incompréhensible. Ou les deux. Et le net n'a pas le temps.

Et le net n'a pas le temps.

Elle est pas raide, celle-là ? Purée, je viens de comprendre un truc. Je viens de comprendre un truc énorme. Enfin, moyen : ce p*** de blog me fait perdre mon temps. Ce temps qui est le mien, si bref finalement (je vous épargne les détails), je le dilapide ici, sur ce blog aliénant, alors que le net n'a pas le temps. Merci, Anonyme, d'avoir pris le temps et la peine de m'ouvrir les yeux. Je me fourvoyais, c'est clair. Je me sens désormais comme un Net-again, un New-Net.

Du coup, merci le Net, je vais me renseigner sur qui sont tous ces gens que cite Nikita, car j'en connais fort peu, et ça m'a l'air bien suspect, tout ça. Le veau d'or doit avoir des pages en stock sur toute cette smala post-bulle internet. (Cela dit, Nikita, Assayas, tu exagères.)

Le net n'a pas le temps, mes lapins, il n'a pas le temps.

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« Oui, mais non », c'est une self private joke : normal que ce ne soit pas compréhensible. D'ailleurs, je suis d'accord : la plupart du temps, ces notes sont incompréhensibles. C'est parce que c'en sont (et Dalila), des notes, eh, dugenou.

« Le Net n'a pas le temps », c'est sublime, en effet. Ça rappelle le fameux « toujours en mouvement, jamais lassant » d'un ex-camarade de jeu. C'est de la pensée 98, de l'époque où l'internaute (encore un « surfeur », alors) était encore plus idiot, car naïf, croyant vraiment que l'entreprenaute (hihi) moyen changeait le monde. Quoi, c'est toujours le cas ? Ah bon.

C'est vrai, le Net des comparateurs de prix, des blogueurs citoyens et des agrégateurs de contenu bankables (ne parle-t-on donc plus de killer ap ? comme le temps passe...) n'a probablement « pas le temps. » Qu'il referme bien la porte en se barrant, sans la claquer, c'est tout ce qu'on lui demande pour ne plus être dérangé par son bruit — le bruit du con qui fonce.

Bien d'accord sur le dernier Chabrol, et dieu sait pourtant s'il a pu commettre quelques films sublimes. Là, c'est baclé, poussif, et aucunement crédible. Et quelle caricature de l'écrivain ! Pauvre Berléand, que J'aime bien, et qui fait ce qu'il peut. Quant à Sagnier, bon, elle est bien gentille.

Je vous invite à voir le film dont je parle sur mon blog, Vivarium ; je pressens qu'il pourrait vous amuser...
MV

← Re:

Je vais y aller. Mais le complément de programme avec Léaud me fait peur : je ne supporte pas son affectation. (Comme vous, semble-t-il.)

Oui bon alors ici c'est chez toi, mais comme j'ai plus de chez moi je me permet. Je suis allée voir Ratatouille. C'était très bien, belle réussite technique, humour et rythme rondement menés tels les Tom & Jerry de notre enfance, délicieux poncifs rose bonbon Disneyins sur la France, la cuisine et les méchants critiques.

Pour le reste, ta note est tout à fait compréhensible, je débarque ici en inconnue et objectivement je vois vraiment pas ce qui pose problème. Pas pas mal de suspends, c'est vrai, on navigue entre opinions claires mais balardées et opinions inachevées, balardées aussi (on en saura pas plus sur Ludivine Sagnier par exemple), mais enfin c'était annoncé dans le titre. Et franchement à force d'exiigence le blog n'existe plus, on est tous là à dire qu'on sait pas pourquoi on blogue et qu'on sait pas quoi dire, et gnagna... mais si on était assez vaillant et qu'on voulait y passer du temps on écrirait des bouquins, pas un blog! Vous savez que ça mène au suicide tout ça? Qu'à force de se dire que ce qu'on fait là c'est pas assez bien, pas assez chiadé, nul et tout et bien on se fait honte et on finit par fermer boutique. La mienne n'était pas terrible, je m'en fous, mais ça m'ennuierait quand même de plus avoir de blog à lire.

Voilà. Bien le bonsoir.

← Re:

Bien le bonsoir. Il est assez incroyable que :

1/ je sois aussi allé voir Ratatouille ;
2/ on m'en parle sur ce blog, pile après la séance.

Il y avait à peu près une chance sur un million que ça se produise. Je tiens à t'en remercier. Quelle était donc ta « boutique » ?

(Oui oui, écrire des bouquins, tout ça... Tout le monde y pense, moi le premier, et j'y travaille, à ma façon. Je ne vois pas pourquoi opposer le blog — carnet de notes comme un autre, enfin, pas comme un autre, d'accord, mais carnet de notes — et le livre. Si je n'écris pas de bouquin, ce n'est certainement pas parce que je tiens ce blog. C'est parce que ce n'est pas encore le moment de la rédaction — mais celui de l'accumulation de matériel, entre autres. Regarde autour de toi, ne serait-ce que dans les commentaires à cet article-ci : leurs auteurs sont responsables de pas loin d'une vingtaine de bouquins publiés... et ça blogue encore ! Sale engeance !)

← Re:

Ah oui, en effet, c'est amusant. J'en ai un peu parlé par bravades de Ratatouille, j'avoue, même si je pense sincèrement ce que j'en ai dit.

Ma boutique, et bien tu t'en souviens peut-être, j'ai déjà commenté par ici, "pimpeleu" était son(mon) nom.

Sur la différence écriture de blogs / écriture de livres. J'avais bien compris que tu écrivais toi-même, mais pas remarqué ce qu'il en était de tes commentateurs. Allez, je dois bien le reconnaître, je ne suis probablement pas assez au fait de ce milieu là pour me prononcer aussi péremptoirement. Toujours est-il que j'étais la première à dire qu'il ne fallait pas publier à la va-vite, même un blog, que c'était une hérésie. Non, en fait c'est chier publiquement sur ce que l'on fait qui est une hérésie, cracher dans la soupe. Je l'aime bien moi le format blog finalement, la légèreté de l'entreprise aussi. On y trouve de tout, et parfois du très bon. Alors tous ces complexes, y compris les miens, me paraissent de plus en plus stupides et égocentriques justement, et j'en lis beaucoup en ce moment. Sans compter le nombre de bons blogs qui ferment. je n'ai plus l'intention de blogger moi-même mais en tant que lectrice j'attends un regain d'enthousiasme. voilà.

← Re:

Oui, je me suis un peu douté que c'était toi (C., c'est un indice finalement suffisant). C'est marrant votre discussion sur les « adieux de diva ». Ça me rappelle ceux dont j'étais témoin sur les serveurs Minitel. Rien n'a changé au fond. Je crois être vacciné contre ces suicides virtuels, mais on ne sait jamais, ça m'arrivera peut-être.

Sur la publication « à la va-vite », je crois que c'est possible avec un minimum de talent, et puis cela dépend du seuil de tolérance, tu as des gens qui travaillent beaucoup et n'arrivent à pas grand-chose, c'est vieux comme le monde. Le blog, ça ne doit pas être du travail achevé, pour moi en tout cas. C'est un brouillon de luxe. Comme une répétition devant un public. Instructif, intéressant, pas une fin en soi. L'étymologie, « web log », me satisfait plutôt pas mal. Elle ne correspond pas à ce que je veux/voulais faire (mon intention, si j'en avais une au delà du simple essai technique, ce qui reste à prouver), mais le résultat y colle assez bien. Je ne crois pas au blog littéraire (car « le Net n'a pas le temps » !), je crois que la littérature peut infuser dans le blog, mais presque par hasard, sans le chercher, surtout sans le chercher. Il n'empêche, mes brouillons, ici, sont plein de trucs non publiés. Même sur mon blog, il y a donc un filtrage, et puis je me relis, je corrige (mais jamais a posteriori, ou alors c'est juste pour changer la police ou la justification, le texte ne bouge pas une fois en ligne, sauf disons dans le quart d'heure ou la demi-heure qui suit parce que j'ai oublié des fautes — parfois j'en laisse exprès, pour des raisons sans doute névrotiques). J'ai viré deux textes, un qui contenait une insulte (maintenant, je laisse les insultes !) et l'autre c'était une vidéo de la fête de la musique où on me voyait jouer, autrement dit exactement ce que je ne veux pas faire : de la branlette. Les deux sont restés peut-être une heure en ligne, et puis j'ai compris à chaque fois que j'avais fait une connerie (le texte avec l'insulte était surtout très mauvais, et l'insultée était une « petite », ça ne servait à rien). Que j'étais sorti du cadre. Que donc il y avait, en fait, un cadre. (Le cadre, en gros : pas d'autofiction, pas de vidéo...)

PS : non moi je n'ai pas écrit de livres, quelques texticules dans des revues, la plupart du temps publiées par moi, alors... Mais j'y travaille, disons. En revanche PDF et Marc, ce n'est pas un secret, ont publié des livres.

← Re:

Des suicides virtuels sur le minitel?! (Mon Dieu, mais tu nous parle d'un temps que les moins de 31 ans ne peuvent pas connaître non?)

Publier à la va-vite est possible avec du talent, ou sans, mais personnellement je n'ai pas plus d'admiration pour le talent de ce qui font tout facile, vite et bien que les laborieux rongés par la passion qui s'échinent et.. réussissent. Même je dois avouer une admiration démesurée pour ce qui me manque : la détermination. A part ça, c'est triste bien sûr, mais les tocards restent des tocards bien entendu.

Web log oui, c'est bien, ça résume bien la chose. Ce qui est étonnant lorsque l'on parle de ces web logs c'est qu'on se place toujours du côté des bloggers et pas des lecteurs. Jusque là c'était les mêmes tu me diras, l'un ne pouvait pas aller sans l'autre, et je découvre depuis peu que si en fait, on peut avoir envie de lire des "brouillons de luxe", des défoulements éphémères, des trucs légers et même de l'autofiction pour eux-mêmes, sans pour autant chercher à être lu. 

Je crois que je me rappelle de ton texte insultant, j'en avais surtout retenu la critique d'un groupe que je connaissais, pour le reste, effectivement ça ne regarde pas le lecteur, et le lecteur s'en fout, ne connaissant pas ta "petite". Quoi qu'il en soit, c'est bien de poser un cadre, même si ton lecteur ne sait pas ce qu'il cherche en arrivant, ça permet d'avancer. j'avais fait pareil, jusqu'à ce que je m'aperçoive qu'il était trop rigide et que l'exercice ne m'intéressait plus. Mais enfin, je n'ai évidemment pas les mêmes objectifs que vous (toi et tes collègues/lecteurs).

Bonne journée.

← Re:

Des suicides virtuels sur le minitel?! (Mon Dieu, mais tu nous parle d'un temps que les moins de 31 ans ne peuvent pas connaître non?)

← Re:

Franchement si un jour te prend l'envie de raconter ce que diable vous pouviez bien ficher sur le minitel, n'hésite pas. Tes lecteurs sont de grands enfants, pour certains. 

← Re:

J'ai abordé le sujet, déjà, ici. (Remarque en passant : le moteur de recherche, ici, n'est pas si mauvais : si tu y tapes minitel, par exemple, tu auras des résultats pertinents. Ils sont forts chez Viabloga. J'ai installé ce moteur pour mon usage personnel, mais faut pas se priver si ça peut être utile, hein. Si tu tapes bite ou couille par exemple, tu verras que je n'ai pas écrit bite avant le 20 avril 2006 : ça m'étonne moi-même !)

← Re:

Ah bé justement je vois que c’est avec l’un de tes liens que j’en parlais hier. : http://memapa.canalblog.com/archives/2007/09/03/6060507.html#comments