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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

Le coucou froid

Ces dernières années, Machin s'est engueulé avec une personne tous les douze mois, environ. Ça se passe fin mai, début juin. C'est invariable. Mais de la vraie engueulade, hein, dont on sort ennemis, ou quelque chose d'approchant. Cette fois-ci, Machin n'a pas compris d'où le tir est venu. Auparavant, quand il perdait un copain, c'était logique : il l'avait un peu cherché, il en avait marre, d'une certaine manière, de cette mascarade virile que ceux qui en doutent tellement appellent amitié à tout bout de champ. (Ceux qui n'en doutent pas n'ont pas besoin d'en parler ou alors, s'ils le font, c'est qu'ils ont pris des drogues spéciales du genre MDMA, mais ce n'est pas un conseil à donner ; de toute façon s'avouer qu'on s'aime, entre copains, c'est très surfait, il est bien plus payant d'apprendre à le dire, sans se répandre partout, à l'Être aimé.)

Au fond, c'est peut-être encore la même chose cette année. Machin se demande lequel de ses potes il perdra l'année prochaine, fin mai, ou début juin ; sans émotion. You never can tell.

Machin est une machine bien huilée, réglée comme un coucou, un coucou froid.

Nikita Calvus-Mons le 17/06/06 à 00 h 29 dans Social-traître
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