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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

Le jour le plus long

Je trouve sur un site la recette du rince-cochon, ce remède au nom poétique contre la gueule de bois. Chacun y va d'ailleurs de sa variante, d'autres lui préfèrent un bloody mary (j'en suis) ou un truc le plus ignoble possible, genre pastis pur ou Fernet-Branca-cognac, comme si cela marchait mieux si c'était absolument dégueulasse. En fait, n'importe quel bon verre d'alcool fort suffit, même une bière ou deux, et c'est bien de cette vérité encombrante qui mène tout droit à l'alcoolisme qu'il faut se prémunir : ainsi, le bon sens populaire, cette antithèse permanente de la vérité, proclame qu'on ne soigne pas une gueule de bois avec autre chose qu'un tord-boyaux infect. Ah bon.

Nikita Calvus-Mons le 15/05/06 à 22 h 19 dans Gastro-traître
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Commentaires

bon sang ne saurait mentir (et les vers du nez)

Nous lisons :

le bon sens populaire, cette antithèse permanente de la vérité...

Outre que cela sent sa rhétorique de discours sous-préfectoral d'inauguration d'un rond-point en zone commerciale, c'est là propulser le dit bon sens un peu haut dans la hiérarchie des choses estimables, non ? Au mieux, on aurait pu le qualifier de – mettons – avatar télévisuel de la vérité (histoire de fixer les idées à des aunes contemporaines). Dans une sorte de Vis ma vie totalitaire, le bon sens en question viendrait jouer les vérités d'occasion. Voilà, tiens, on pourrait le tourner de la sorte : le bon sens populaire, ou plutôt le sens commun populaire (pléonasme ?), c'est une vérité d'occasion. Une occasion de vérité. Une vérité à la Porte de Montreuil. À la Porte de Clignancourt. De celles qu'on regrette très vite d'avoir retenues (c'est bien retenues, hein ? pas retenu ?) une fois rentré à la maison. Une fois sorti de ce guêpier.

Lee Beria Jr - 16.05.06 à 22:45 - # - Répondre -

Re: bon sang ne saurait mentir (et les vers du nez)

Lee Beria, ou l'homme à qui on ne la fait décidément pas. En effet, écrire une aussi grosse ânerie, c'est sous-estimer son lecteur. Antithèse permanente, je n'en étais pas fier, c'est rien de le dire.

Mais les affres de la courante sont tels, cacamarade, qu'ils entraînent parfois dans leur tourbillon ce qui reste d'intérêt pour les choses bien dites chez l'honnête homme, et devant ce choix cacaïen : chier ou corriger sa copie, l'honnête homme, moustache flottant au vent (oui, pensez au maire de Champignac, en effet, orateur sous-préfectoral s'il en fut), décide plus d'une fois sur deux de se ruer sur son trône de méditation afin de, comme le dit le Bon Sens populaire, encore lui, mais que fait la police : couler un bronze.

60millions - 16.05.06 à 22:55 - # - Répondre -

Re: bon sang ne saurait mentir (et les vers du nez)

De celles qu'on regrette très vite d'avoir retenues (c'est bien retenues, hein ? pas retenu ?) une fois rentré à la maison.

Je me la pose souvent... Très souvent. Je pencherais pour rentré si c'est un gars, et rentrée si c'est une fille. Mais j'hésite.

I enjoy drowning fish.

Celles qu'on n'a pas eu. Celles qu'on n'a pas eues. Pourquoi cette formulation nous pose-t-elle des problèmes ?

Ces aventures sont de celles qu'on regrette d'avoir entrepris. Zeuh. Pas zeuh ?

Zeuh.

60millions - 16.05.06 à 23:01 - # - Répondre -

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