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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

Les Aventures de Billou : Billou contre Jerry le rascal de Taïwanais

Le poste de radio m'a murmuré que Microsoft (pardon : M$) lançait une OPA hostile sur Yahoo (sans point d'exclamation car ça fait mal aux yeux, cette jubilation sans objet).

Eh bien j'ai peut-être un mauvais fond, mais j'avoue que cette nouvelle me plaît car elle ouvre des perspectives intéressantes. C'est de la joke très privée, tellement que je ne me la fais qu'à moi-même, car elle est d'assez mauvais goût pour un de mes lecteurs occasionnels. Du coup, personne ne comprendra mon allusion. Je dis bien personne. Et c'est reposant.

En revanche, je peux vous dire que la nouvelle me réjouit également parce qu'elle évoque le concept d'OPA hostile, qui m'a toujours fait rigoler. On disait inamicale, aussi, non ? L'OPA hostile, ça fait vraiment frémir le cochon d'auditeur ! Juste avant le Tchad, en plus !

(Et alors, au fait, bande d'insiders, il y a du remous ? Le bateau tangue, mais ne rompt pas ? Ou quelque chose comme ça ? La pente est raide, mais la barre aussi ? Je ne sais plus. Alors ? Ça rue dans les brancards ?)

Je repense à ces réunions guerrières où on nous demandait de lever un bras vers le ciel, puis une seconde fois, encore plus haut, avant que le super-animateur de super-supérette ne demande à l'assistance flabbergasted : « Maintenant réfléchissez, et demandez-vous pourquoi vous ne l'avez pas levé aussi haut dès LA PREMIÈRE FOIS ! » Et là, la lumière de l'évidence frappait les simples d'esprit, encore imbibés de la manzana de la veille, l'esprit en état de demi-veille, rêvant aux exploits de leur camarade J. sur une scène barcelonaise, lui qui avait mimé, l'œil naïf et incrédule, je m'en souviens, comme l'enfant qui monte un cheval de bois, vers les cinq heures du matin, une levrette classieuse sur la personne d'une entraîneuse catalane qui l'avait bien cherché, s'improvisant, on ne sait pourquoi, metteur, metteure, metteuse, mettrice en scène, est-ce que je sais ? en tout cas la scénographie était sordide et inutile, nous ne désirions que picoler. Mais ce n'était que du mime après tout, une parodie de débordement, la courte confrontation de nous autres avec notre part d'ombre, dans ce cabaret miteux qui était le seul endroit avant l'hôtel où boire un dernier verre pour oublier que dès le lendemain matin, en théorie du moins, puisque nous ne nous lèverions probablement pas à l'heure, les team workshops ou quels que soient leur nom allaient permettre de révéler à la face de l'Amérique que nous étions démotivés, demotivated, que les cris de guerre, les Way to go guys!!!!, les Now's time to kick ass!!, ne prenaient plus, s'ils avaient jamais pris.

Est-ce que Microsoft, pardon : M$, met les foutus brouzoufs sur la table, oui ou merde ? Voilà la seule question d'importance.

Nikita Calvus-Mons le 04/02/08 à 14 h 17 dans Social-traître
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Commentaires

Re:

Moi je me rappelle Jerry Y. au Divan du monde un an avant Barcelone, gueulant à la ronde, brandissant sa CB platinum, que, je le cite : « I'm the richest man on Earth! »

Je me demande s'il n'avait pas fait claquer une tournée générale. Au Divan du monde...

Toute une époque. Dans la voiture, il m'avait fait des compliments sur ma meuf, cet enfoiré.

(Arnaud, rêver de marketing, même en négatif, c'est alarmant !)

(Du reste, où peut bien se terrer Jérôme, notre poujadiste de gauche préféré ? C'est l'heure du débat, merde.)

60millions - 04.02.08 à 16:30 - # - Répondre -

Re:

The one and only.

Ne me dis pas que tu l'as oublié ! Vos joutes resteront dans les annales de cette future filiale de M$.

60millions - 05.02.08 à 06:43 - # - Répondre -

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