Page principale - Session - Contact

60 millions de social-traîtres

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

M'a niqué un

Une idée reçue qui vole en éclats ?

Près de 10 % des hommes seraient victimes de violences conjugales. Mais à en croire plusieurs études américaines et canadiennes, le nombre d’hommes battus est largement sous-estimé. Ils seraient même tout autant victimes d’agressions physiques et psychologiques au sein du couple que les femmes.

Nikita Calvus-Mons le 13/12/07 à 17 h 52 dans Social-traître
Article précédent - Commenter - Article suivant -

Commentaires

celle là je l'ai entendue un bon millier de fois

Il arrive que les hommes soient victimes de violences conjugales/au sein du couple, certes. Personne n'a jamais dit le contraire par ailleurs, rares même chez les féministes les plus obtues. La plupart de ces hommes sont eux-mêmes violents : c'est notamment le cas lors des crimes "passionnels", cette catégorie recouvrant par exemple les nombreux cas de meurtres d'hommes par ailleurs violents vis-à-vis de la personne avec laquelle ils vivent. etc.
Cet argument est souvent utilisé par les "masculinistes" tenant de la symétrie des violences au sein du couple.
Mais je suppose que tu fais là de la provoc' à bon compte, petit canaillou ?
TH

ps : super comme référence, France soir... et pourquoi pas National Hebdo ?

Anonyme - 13.12.07 à 19:00 - # - Répondre -

Re: celle là je l'ai entendue un bon millier de fois

Il arrive que les hommes soient victimes de violences conjugales/au sein du couple, certes. Personne n'a jamais dit le contraire par ailleurs, rares même chez les féministes les plus obtues.

 

Euh... juste dans l'article (mais il fallait le lire, et pas hurler à France-Soir, qui n'est pas davantage un torchon que Libé, à ma connaissance) il y a justement quelqu'un qui dit le contraire : « Ce n’est pas une histoire de crédit, le fait est que s’il y a effectivement des hommes qui subissent des violences, la situation n’est pas comparable », assure une responsable de la Fédération nationale solidarité femmes. « Les femmes représentent 90 % des victimes de violences conjugales. Si celles concernant les hommes sont minoritaires, ce n’est pas parce que les hommes ont plus de mal à en parler, mais parce que c’est un fait. Une femme est assassinée tous les trois jours, il n’y a pas autant d’hommes qui décèdent. Sans compter que les hommes tués étaient souvent violents eux-mêmes. » (Sous-entendu : ah bon, alors ça va !) L'article, que tu n'as pas lu jusqu'au bout, j'imagine, parce qu'il ne corroborait pas ta vérité (hum), donne lui aussi des chiffres : « 8 à 10 % d’hommes seraient victimes de violences conjugales. En 2006, 31 d’entre eux sont décédés, soit un décès tous les 13 jours. Par comparaison, 10 % des femmes se déclarent victimes de violences conjugales et une femme est tuée par son compagnon tous les 4 jours. » Alors que penser ?

 

La plupart de ces hommes sont eux-mêmes violents : c'est notamment le cas lors des crimes "passionnels", cette catégorie recouvrant par exemple les nombreux cas de meurtres d'hommes par ailleurs violents vis-à-vis de la personne avec laquelle ils vivent. etc.

 

Et les hommes qui sont violents ne répondent donc jamais, eux, à une violence féminine, psychologique, par exemple ?

Je ne fais pas du tout de la provoc, je lis, c'est tout. Et je ne fais partie d'aucun camp, je n'ai donc pas d'oeillères... En revanche ta réponse ne me surprend pas. Hâtive et orientée... avec l'allusion à National-Hebdo qui me rappelle pourquoi j'avais écrit cela...

Surprends-moi !

60millions - 13.12.07 à 19:15 - # - Répondre -

Je ne sais pas si je te surprendrai, il s'agirait bien plutôt de savoir si tu souhaites être surpris... Un titre, une citation... Tu peux désormais mettre en ligne tout le dossier si tu le souhaites, je ne vois pas comment je pourrai ne pas faire un lien direct entre ce que la question en rouge et en gros invite à suspecter, et ce que la citation omet, justement, de citer. On ne met pas en lumière un bout de dossier gratuitement.
Je fais partie des personnes qui pensent que la violence que certains hommes font vivre à leur compagne s'apparente à une maladie "psychique" ayant des sources socialement légitimées, et que cette dernière ne se traitera pas par la violence de la prison - mais que traite la prison, par ailleurs ? -.
Que, d'autre part, le fait d'être dans une minorité - les hommes victimes - artificiellement adossée à une majorité écrasante - les femmes victimes - ne devrait pas nous détourner d'une attention quant à cette situation. En France, il existe des structures d'accueil des femmes victimes de violences, non des hommes. Ce fait tient tout autant d'une réalité statistique que du fait que les femmes sont considérées comme inaptes à se débrouiller toutes seules. De plus, elles enfantent ; la "faiblesse" des hommes est une tare bien plus discriminante.
France Soir, c'est une boutade, comme canaillou. Je suis décidément bien maladroit en écriture. Ou bien naïf. J'ignore bien évidemment le laïus plus personnel, je ne vois pas trop quoi en faire de constructif.
TH

Anonyme - 14.12.07 à 01:51 - # - Répondre -

Re:

Que, d'autre part, le fait d'être dans une minorité - les hommes victimes - artificiellement adossée à une majorité écrasante - les femmes victimes - ne devrait pas nous détourner d'une attention quant à cette situation.

Justement, c'est intéressant de constater que des études semblent prouver que la majorité n'est peut-être pas si « écrasante » que cela (chiffres à l'appui, je me répète). Non ? C'est pas intéressant, la vérité ? (Oui, je lâche un grand mot, mais nécessaire. La quête de la vérité, contre toutes les lâchetés acquises. J'ai bien dit la quête de la vérité. Minimum éthique.)

C'est intéressant, tout court, de s'interroger sur ses certitudes, les nombreuses certitudes qu'on nous a ressassées, enfant, écolier, étudiant, salarié. C'est ce que je pense. C'est pour cela que je provoque, oui, admettons (bien sûr que je provoque, mais la provocation n'est surtout pas idiote, gratuite, second-degré). En effet, il y a une idée reçue. Quelque chose vient la contredire, qui n'a pas l'air stupide : je doute, je m'interroge. Je ne vais pas plus loin.

Et puis il y a les gens qui sont convaincus. Et eux vont plus loin, s'insurgent, condamnent. « Tous des nazis mes ennemis. » M'intéressent pas ces gens. Je les combats même. Quand je dis surprends-moi, qui sait si ce n'est pas au fond un cri de désespoir — celui de constater que décidément l'ami d'avant s'est vraiment refermé sur son « idéologie », convaincu qu'il est, dans son faux combat... C'est quand même marrant que tu réagisses au quart de tour dès qu'il s'agit de féminisme alors que (je vérifie...) aucune nana ne vient se plaindre aussi véhémentement de ce que je peux écrire ici. Et des copines féministes, j'en ai un paquet.

Moi les hommes « féministes » je trouve ça suspect. Pas au sens policier, non. Simplement ça sonne plutôt comme « je veux être votre ami, moi je vous comprends mieux que les autres, et je veux vous faire l'amour, alors je suis prêt à tout ». Moi aussi je « comprends » des tas de femmes mais je n'en tire pas une idéologie foireuse et aussi rigoureuse scientifiquement qu'une thèse d'Élisabeth Teissier.

Je suis, par ailleurs, aussi « masculiniste » (quel mot affreux) que Tino Rossi est un batteur punk, ou Adolf Hitler un peintre pop art.

60millions - 14.12.07 à 03:27 - # - Répondre -

Re:

Bon, procès d'intention mis à part (et celui-ci est vraiment moche, je trouve, mais bon... J'ose espérer ne pas avoir à me justifier auprès des personnes que je connais, avec lesquelles j'ai fait l'amour, ou non), sache qu'il n'existe pas un féministe, mais bien de nombreux courants. Quant à la place que l'on donne aux situations des hommes, c'est la misma. Et il me semble que si domination masculine il y a, elle génère une souffrance chez les hommes aussi, mais de façon bien différente : ils sont majoritaires à subir les affres de la clochardisation, et cela tient notamment à une asymétrie flagrante quant à la solidarité sociale, mais aussi au fait qu'ils tendent à rejeter toute aide. Loser au masculin ne semble apporter que dédain. Cette situation là m'apparait bien plus importante et intéressante que la tentative "idéologique", qui fait florès, et qui tent à symétriser toute injustice.
Comme la situation n'est pas si simple, ces mêmes hommes sont par contre bien davantage surveillés, "contrôlés" et "traités" durant la petite enfance, à en croire les chiffres des signalements (origine scolaire) et des placements (origine aide sociale à l'enfance) ce qui n'est pas rien non plus.
Mais tout cela doit être faux, bien entendu, à en croire "un certain" courant féministe auquel tu sembles m'amalgamer, et qui refuse de prendre en compte les dégâts que la domination masculine cause... chez les hommes. Le terme masculiniste est très moche, je suis d'accord, ceci dit. C'est une étiquette, pas de la poésie, et ce n'est pas moi qui l'ai choisi, les positions étant d'ailleurs très différentes au sein de ce courant. Son succès est bien plus important au Canada qu'en France, mais il fait une percée dans l'hexagone, porté par l'intérêt relativement nouveau des hommes quant à leur progéniture : qui s'occupe de la marmaille après le divorce ? Nouvelle asymétrie, Les violences ne se répondant pas, encore une fois. 
J'attends enfin avec impatience les chiffres des viols subis par les hommes dans la sphère conjugale, et qui démontreront très sérieusement que les hommes en sont les victimes à égalité. Les statistiques n'étant qu'un outil, elles peuvent être brandies, leur existence reposant bien souvent sur leur capacité à émouvoir et à s'inscrire dans un débat que sur la rigueur de leur construction méthodologique. Bien plus complexe est leur remise en cause.
A bien regarder mon premier commentaire, je ne comprends pas la véhémence de tes réponses, car je me suis permis d'entretenir le débat, et mise à part la boutade - et je ne pensais pas que tu le prendrais si mal, nom de dieu ! -, il n'y avait rien de vraiment méchant, contrairement à ce que tu me jettes à la figure. A tel point que je me demande si je ne suis pas un peu masochiste d'intervenir.
TH

Anonyme - 14.12.07 à 08:58 - # - Répondre -

Re:

Tu es le seul à parler d'égalitarisme, ici... Je n'en ai jamais parlé ! Je sais parfaitement (aucun chiffre ne dit le contraire, d'ailleurs) que les femmes meurent plus, par exemple, sous les coups des hommes que l'inverse.

Ce n'était pas vraiment le sujet de cet article il me semble.

Et si je suis véhément c'est parce que les lectures idéologiques me les brisent, puisque, comme ici, elles font lire à l'envers et prêtent à l'interlocuteur (moi) des intentions tout à fait virtuelles (National-Hebdo, symétrisation, masculinisme — qu'est-ce qui étaye logiquement ces trois points ? Je peux attendre longtemps, je crois...).

60millions - 14.12.07 à 17:15 - # - Répondre -

symetrisation : "Ils seraient même tout autant victimes d’agressions physiques et psychologiques au sein du couple que les femmes." c'est justement ce sur quoi tu t'interrogeais...

masculinisme : Yvon Dallaire, sexologue québecquois de son état, et auteur de Homme et fier de l'être (condition masculine). C'est le tenant de la thèse citée au-dessus, parmi d'autres clowns. Comme idéologue, soit dit en passant, on fait pas mieux... Je suis son parcours depuis suffisamment longtemps pour m'être fait une opinion du personnage : faux-cul, hypocrite, de mon point de vue.

lien logique : les masculinistes tendent à produire un discours directement adossé à celui des féministes, répondant à toute dénonciation par la dénonciation inverse (symétrique). C'est infantile mais c'est leur tactique.

J'informe - de façon nécessairement orientée-, et contrairement à toi je ne te balance pas des invectives à peine déguisées dans la poire. C'est comme ça, et j'admets tout autant que tu aies plein de choses à m'apprendre dans de nombreux domaines (musique, littérature, etc.). 

National-hebdo était une boutade,
bis bis repetita. C'est le jeu du "trouver l'intrus" ?

Anonyme - 14.12.07 à 19:08 - # - Répondre -

Re:

Admettons que je m'interrogeais. Tu le dis toi-même. Et tu as raison. Ca ne te choque pas, du coup, de me prêter avec insistance des intentions affirmatives ? C'est quand même pas si compliqué que ça, si ? Qu'est-ce que j'ai l'impression de ramer... Moi j'interroge (le point d'interrogation après « idée reçue qui vole en éclats » n'est pas là par hasard, mon bichon !). Toi tu condamnes. C'est fatigant.

(On peut continuer longtemps le dialogue de sourds, j'ai l'impression... Autant arrêter, pour cette fois, non ? Personne n'a l'air très passionné par le « débat ».)

 

PS : eh, oh, des invectives, faut pas déconner. Je suis désolé que tu aies commencé avec une boutade un brin lourde, désolé que ça m'en ait rappelé une autre de ta part (des autres, en fait), et désolé d'avoir cru y déceler cette réactivité si pénible de tous les redresseurs de tort « progressistes »... Je devais me tromper. Sans doute... Dans ce cas, je m'excuse. Mais ça ne m'empêche pas de penser que la plupart des féministes masculins les plus, euh, virulents, ont des raisons tout autre que scientifiques et objectives (je dis la plupart, hein, hum). Un texte mis en lien dans la col de droite de ce blog en décrit un, et je trouve ça très marrant et très vrai. Vécu, en tout cas ! (Et triste aussi, au fond.) A tall-but-homely Texas male who for years has loudly proclaimed his support of "women's issues" in an attempt to get laid. Bon, en même temps, nul doute que tu trouveras des éléments pour considérer que l'auteur du texte est lui aussi un crypto-nazi (tu ne seras pas le premier). Il y a toujours des éléments. Isolés. Partialement. Et c'est bien là tout le problème qui nous occupe... La lecture, le recul, la logique...

60millions - 14.12.07 à 19:31 - # - Répondre -

Re:

Non ? si ? c'est pas vrai, on finit par terminer un débat sans se bouder ? Confettis, paillettes et cotillons ! Excuses acceptées, et désolé pour la blague potache, équivoque j'en conviens. Je ne te condamnais pas personnellement, mais bien le discours "masculiniste". Ce que tu peux voir dans mes réponses, outre le fait que j'explicite ma propre position. L'amalgame tient peut-être de cette blague, justement, qui s'adressait directement à toi quant à elle, et qui laissait planer au dessus de ce petit commentaire comme un faux air d'attaque personnelle.
L'affirmation tient du fait que j'ai pas mal baigné dans le débat, et que je me suis fait un point de vue. Je condamne, donc, je condamne... Enfin je dénonce, pour être exact, parce que je sais bien qu'autant pisser dans un violon... Promis, je lirai la chose un peu plus tard, 'cause let's go to the party (and let's shoot the add-attack).

Anonyme - 14.12.07 à 20:27 - # - Répondre -

Commenter l'article