60 millions de social-traîtres II
« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)
Musical Dogma
On peut comme moi ne pas aimer le Truskel, le Pop In et leur pompe, être régulièrement irrité par l'espèce de prétention narcissique qui perfuse la majorité des spectateurs et commentateurs de la musique dite pop (dans son sens inrockuptible primitif, c'est-à-dire vaguement janséniste, rétif à la jouissance), et malgré tout tomber sous le charme d'un site étonnant (bien que pas exempt de la susdite suffisance, ce qui serait trop beau) proposant des vidéos basse fidélité d'artistes de haute tenue comme Stuart Staples, Elysian Fields ou Casiotone For The Painfully Alone, captées dans la rue ou dans des bureaux de labels, certes pas toujours inoubliables du strict point de vue de l'interprétation — ainsi de mes petites chéries d'Au Revoir Simone, lamentables avec leurs claviers dans Brooklyn, mais la rue se prête mieux aux guitares et de toute façon elles font aussi des tas de pains sur scène — mais qui rendraient presque sympathiques des gens comme les affreux Kooks qui, une fois débranchés et lâchés dans les rues de Ménimontant, trouvent l'étincelle qu'ils n'avaient certes pas à Bénicassim. (Bien que je ne puisse pas non plus me lancer dans une analyse musicologique poussée de ces tristes sectateurs du pire rock seventies étant donné que j'avais passé la majeure partie de leur concert très loin de la scène, à draguer maladroitement la serveuse du bar VIP, profitant ainsi de mes derniers instants de félicité chimico-mondaine avant la descente, en schuss, le lendemain.)
Les Concerts à emporter, à surveiller.
Nikita Calvus-Mons le 02/12/06 à 15 h 30 dans Musical-traître
Article précédent - Commenter - Article suivant -
