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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

« Guand ch'endends le mot Kuldur, ach ! »

Les lecteurs de Libération sont d'une bêtise à manger du foin. Ou en tout cas la frange internaute. Ou en tout cas une partie. (Scientifique à mort, tout ça...) Il faut lire les deux articles* de Bayon consacrés au dernier James Bond puis les réactions des lecteurs — au passage, pitoyable aveu d'impuissance de la part de Libé de se la jouer blog : un blog et un journal, c'est tout à fait différent, n'en déplaise à tous les tocards arrivistes se voyant déjà intégrer la rédaction de leurs rêves parce qu'ils ont passé la barre des 2000 visites quotidiennes sur leur tas de boue consensuel : vous n'avez pas le niveau, même pour corriger les coquilles du magazine de propagande de McDo, les mecs, et ce n'est pas à coups de podcasts que vous allez gagner du talent.

Ces articles de Bayon, écrits avec le style de Bayon, qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas — au moins, il écrit, lui — déclenchent donc la fureur d'imbéciles illettrés et agressifs comme des hooligans, affirmant avec fierté « ne rien comprendre » à ce « salmigondis intello et parisianiste » (n'importe quoi, encore la parano de base du bouseux, bordel !) avant de déplorer la coupable absence d'articles dans la prose bayonnesque et de poser la seule vraie question seyant à ces assistés chroniques du goût : « Alors, James Bond, c'est bien ou pas ? »

(Précisons tout de go que les deux articles sont clairs, qu'on y comprend sans se creuser la tête que Bayon a aimé le film.)

La stupidité et le panurgisme de ces drôles sont effrayants, au sens propre. Cette attaque du style et de l'intelligence, au profit de la « clarté nécessaire de l'information » et de ce que ces nullards croient être le vrai journalisme, a des relents de milice. Et de cours d'orthographe-grammaire, niveau CM1.

Je prie pour ne pas connaître une de ces buses.


*Les articles de Bayon, James Blond 007 et Casino Royale

Nikita Calvus-Mons le 01/12/06 à 09 h 45 dans Cinématographique-traître
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Commentaires

Auberge espagnole

Batoski
Hé bien non ! Pourquoi un critique ne pourrait-il pas sortir du langage banal de ses condisciples critiques et avoir sa propre écriture, son propre style. Je ne lis pas Libé pour retrouver le style Métro ou Figaro.

Emma
Ah non, moi j'aime bien..Un article sans les articles, il faut oser! Ça devient une sorte d'énumération hallucinée, celle d'un mec qui serait partagé entre son souci de nous dire coûte que coûte un secret insondable et une démoniaque envie de pisser

Bayonné?
Mais dans le Bayon, tout es bon(d)! Ne vous laissez pas bayonner par les ignares formatés pour une syntaxe de com. Bravo encore, Bayon!

Le grand style
Enfin une critique capable de m'enchanter et d'offrir une prise de vue efficace et novatrice; enfin un critique qui VOIT. Merci Bayon! Continuez à nous ouvrir les yeux!

perce-neige....
Je trouve plutot flatteur pour l'auteur d'etre critique (dans la majorite des cas) par des gens incapables d'orthographier ou de conjuguer correctement. Quant a la difficulte du texte, je pense que certains font un bien mauvais proces, le style est particuliers mais le message est clair, l'auteur a apprecie le film.

Viktor
Pour une fois qu'on nous offre de la littérature en lieu de journalisme, on ne va pas se plaindre !

om
Bayon invente avec des mots ce que le cinéma est chragé de faire avec images sons. Merci pour ses textes bizarroides loin de la comm qui sévit dans la critique. Je ne comprends pas toujours, et alors ? Faut aller voir le films les amis c'est tout.

Miam
Je l'aime cet article ! j'entrevois de bien belles choses. Certes, c'est la clé d'un texte codé pas encore lu/vu, donc bien incompréhensible. mais de la poésie, bon sang. Aussi beau que les commentaires des pages sportives de Libé. Eh bien, désolé, mais moi, c'est aussi pour ça que j'achetais Libé

lectrice et cinéphile
Bayon tu sais que t'es BOND !

miaouuu 
Et pourquoi on naurait pas droit(pour une fois qu'on sort des articles stéréotypés) à des papiers un peu plus exigeants? Pourquoi faut-il toujours couper les têtes qui dépassent? Si vous êtes pas contents, vous n'avez qu'à vous rabattre sur le journal de Mickey.

J'arrête le catalogue, c'est fastidieux...
Avec un peu de bol,  tu as la chance de connaître quelques uns de ces esprits éclairés.

Ari - 01.12.06 à 10:35 - # - Répondre -

Re: Auberge espagnole

Bien sûr, d'aucuns défendent l'article ; c'est l'éternel problème du point de vue : le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide ? (Ce qui revient, dans le cas qui nous occupe, à se poser la question de mon honnêteté. Voyons :)

Le problème ici c'est que tu as arrêté l'inventaire non pas parce qu'il aurait été fastidieux de continuer, mais bel et bien parce qu'il était fini, il n'y avait plus rien à inventorier : tout le reste, c'est-à-dire deux fois plus de commentaires, est bel et bien à classer chez les bourrins et sans ambiguïté.

Le verre est aux deux tiers vide, quoi. Note que je suis tellement malhonnête qu'avec un tiers seulement j'aurais déjà poussé mon cri de pisse-froid en rut.

60millions - 01.12.06 à 20:00 - # - Répondre -

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