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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

Soirée déguisée

« L'homme est un insecte en ce monde », fait dire à Bono Brett Easton Ellis dans American Psycho. Oui, bien sûr, mais quel insecte ? Une mouche ? Une abeille ? Un frelon ? Une bête à bon dieu ? Un gendarme ? Un asticot ?

Je pencherais évidemment davantage pour l'asticot (pendant que Cathal Coughlan, l'homme-toux, éructe dans mes baffles son pesant Blues for Ceausescu). Car ces temps-ci, l'asticot m'occupe (cette phrase ne contient pas, a priori, de contrepet). Alors, se déguiser en asticot, pour cette fête ?

Une larve : à peine, pas même un insecte. Dans le monde des insectes, existe-t-il des militants pro-life défendant l'idée de l'âme de l'asticot ? M'étonnerait...

C'est compliqué, le carnaval. Se déguiser ce n'est pas mon truc. Pourtant j'ai envie de faire un petit effort. Mais vu l'heure, qui avance...

L'asticot a-t-il un signe distinctif, comme la mouche a ses gros yeux, qui permettent à celui qui l'imite de la jouer symbolique avec une grosse paire de lunettes de soleil ? Bof : l'asticot est blanc, c'est un ver, il grossit vite, en se repaissant de chair avariée, morte, pourrissante, en décomposition (quel mot impressionnant). Bon, et après ? Il boit du pus, comme vous des cosmopolitains. Sauf qu'il n'ajoute pas de feuille de menthe pour décorer. L'asticot n'a d'ailleurs pas le sens de la décoration. Pas le sens de la fête non plus. Ce sous-insecte, ce lamentable Unterinsekt, ne se réjouit que des catastrophes : cf. Hiroshima.

Le costume d'asticot, pour cette fête, est probablement une impasse.

Nikita Calvus-Mons le 09/02/08 à 16 h 38 dans Gastro-traître
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