60 millions de social-traîtres
« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)
Somatique
Cet été pourri n'inspire rien. C'est un problème. À part rouler en vélo le long du canal de l'Ourcq, écrire ? Et pourquoi donc ? Et quoi donc ? Une nouvelle — moderne et stupide — sur les fast-foods ? Autant reprendre le vélo... Tourner autour du Sujet, qu'on n'a pas l'envie, la volonté, le courage, l'énergie, pour ne surtout pas dire le talent, d'attaquer de front ; se donner des excuses, procrastiner à l'envi... Se faire l'effet d'un imposteur, au bord de l'abandon.
D'autres sont en Espagne et disent ceci : « Le soir, on boit des mélanges invraisemblables debout au milieu du bitume dans des verres en plastique de 1 litre et on écoute distraitement de la musique de merde. »
On ne saurait être plus clair. Il n'y a plus de jeunesse.
(Vous l'aviez remarqué, ce blog survit à peine. Il est certainement dans sa vieillesse ; déjà le gâtisme le guette. Plus rien à dire, ici. Ailleurs ? Non plus. Que faire de ses dix doigts ? Je ne bois même plus. Hier, j'ai essayé des congas à trois cents euros, et j'ai jeté Libération et Charlie Hebdo dans une poubelle de Paris-Plage sans les avoir lus. Dans Charlie, il y a Amélie Nothomb, qui écrit un truc dont le personnage s'appelle Sidoine. Ça veut dire Sidonie, mais avec une queue. Oh, bien sûr, on peut toujours claironner, se moquer, « mais qu'attendais-tu encore de ce torchon ? », il n'empêche, c'est une surprise. J'ai vu Tel père, telle fille et trouvé ça bien, j'aime bien Vincent Elbaz et je trouve Elodie Bouchez à la fois drôle et bandante ; bien sûr musicalement c'est très pauvre et il y a de la pub pour les jeunes crétins couvés par ce débris largué d'Eudeline, mais le film m'a touché, pas compliqué de savoir pourquoi, il y a au moins trois niveaux d'identification possible pour un type comme moi. Fin de la parenthèse. La preuve :)
Nikita Calvus-Mons le 10/08/07 à 17 h 42 dans Littéraire-traître
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Commentaires
Well, le nombre de posts par blog où l'on se plait de n'avoir rien à dire est sans limite. Sans compter qu'on en tartine en fait généralement un paquet pour expliquer qu'on sait pas quoi dire :) C'est une forme d'exercice imposé de blog. Ca et le "personne ne me laisse jamais de commentaires" :)
Donc pas d'affolement tout va bien, c'est un phénomène naturel, un peu comme avoir mal à l'anus après avoir bouffé à l'indien ...
memapa - 10.08.07 à 19:06 - # - Répondre -
← Re:
C'est bougrement exact, mais je crois (oui, je vais me vanter) avoir souvent évité l'écueil. En quelque sorte c'est une des toutes premières fois (spéciale dédicace à Jeanne Mas) que je fais ce genre de post à la con (dont la longueur, en effet, est une belle démonstration d'ironie).
La plupart du temps, je me taisais, n'envoyais pas les posts geignards. Mais parfois il faut simplement être honnête : « Oui je suis une merde qui n'a rien à dire et ne dit rien. Mais ça va passer. » (L'optimisme est un moteur qui a fait ses preuves. Ca passe déjà un peu, d'ailleurs — le plan s'affine, je sais un peu mieux où je vais.)
Je suis étonné que tu ne m'aies pas descendu en flammes pour avoir dit du bien d'Elodie B. Baisserais-tu, déjà ?
60millions - 13.08.07 à 14:39 - # - Répondre -
Elodie B., c'est une perversion sexuelle. Comme se faire fouetter par Sarkozy avec des rats dans le cul. Je ne juge donc pas . Je proteste quand on me l'impose (au cinéma en l'occurence). En plus E. B., c'est un thon avec le regard d'un épluche légume. C'est donc bien une perversion sexuelle :)
memapa - 13.08.07 à 14:52 - # - Répondre -
← Re:
Moi les grosses dents carrées d'Elodie B. m'émeuvent. Et puis elle couche avec Daft - ou avec Punk, je sais jamais.
Sinon méfie-toi Nikita (*), ta fin de parenthèse ressemble furieusement à un smiley.
(*) C'est terrible quand même, à cause d'une merdique chanson d'Elton jaune et d'un encore plus merdique film de Besson, ce beau prénom est devenu féminin. Pour réparer tout ça il faudrait faire un biopic onirique sur le beau Kroutchev, avec ballets de chaussures, traversée de Stalingrad en bullet time et congrès du soviet suprème en comédie musicale à la Buffy.
bibelot - 15.08.07 à 23:40 - # - Répondre -
← Re:
Oui, c'est moderne comme problème. On est la première génération à trouver que cette jolie figure de typographie ressemble à un visage de crétin béat. Que veux-tu...
60millions - 17.08.07 à 13:43 - # - Répondre -
Tu peux toujours acheter le figaro, ça donne l'impression d'être plus riche dans le métro.
Leon - 31.08.07 à 11:52 - # - Répondre -
← Re:
Hier, j'ai découvert (dans un bar du Xe qui à part ça n'avait que Le Monde...) qu'il existait un truc intitulé Les Cahiers de la compétitivité. Quand tu as vu ça, tu peux mourir. D'ailleurs, je suis mort. De rire. Non, de trouille. Non, de rire.
60millions - 31.08.07 à 13:27 - # - Répondre -