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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

With a bunch of good friends

(Vous avez vu l'heure ? Il est temps d'aller se coucher, je crois. Vous venez d'où, cette fois ? — De la Flèche d'or. — Mon Dieu... C'était bien, au moins ? — Toujours des fils de putes, au bar. Mais le son a été refait. Ça envoie le bois. — J'en suis ravie. Au lit ! Et demain vous pondez quelque chose de consistant ; assez glandé à présent. — C'est de la faute à la danse contemporaine, madame, je n'y peux rien. — Je ne veux pas le savoir. Vous avez quelque chose d'un peu avancé, au moins ? — Ma foi, oui. Un texte sur La Vie des autres et la social-démocratie. Un autre sur la décroissance et le métier de patron de bar. J'ai cette idée pas idiote sur le seuil de rentabilité, qui serait selon moi indexé sur la quantité d'angoisse nocturne potentielle, et... — D'accord, d'accord, mais ce n'est pas le moment. Au page ! Vous me raconterez ça plus tard. — Je ne savais pas que vous maîtrisiez l'argot. — Ne te fous pas de ma gueule, petit con. Et viens te coucher.)

Nikita Calvus-Mons le 24/02/07 à 05 h 42 dans Littéraire-traître
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