Page principale - Session - Contact

60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

La police est quand même là pour nous protéger, après tout

AUTOCENSURÉ CAR JE SUIS UNE FIOTTE ET QUE LES FLICS ME POURSUIVENT POUR OUTRAGE. ON NE SAIT JAMAIS, DES FOIS QU'ILS FASSENT LE LIEN AVEC CE BLOG... (MAIS POURQUOI JE GUEULE COMME ÇA, MOI ?)

Edit du 31 juillet 2019, suite au scandale de la mort de Steve Maia Caniço et des déclarations du gouvernement du honteux Macron, auquel aucun cauchemar en 2009 ne nous avait préparés. Je décensure ce texte. C'est une aventure de petit Blanc. Utile quand même, pour mémoire. Un aide-mémoire, oui, pour ne jamais oublier que le flic est ontologiquement pourri. Je sais qu'il y en a "des bons", pour paraphraser Didier Super. Mais ils sont très minoritaires, et fort silencieux.

Écrit le 25 août 2009, donc, dans une autre vie :

Les flics sont des étrons. Un ramassis de sous-hommes, de fayots stupides dont la médiocrité intellectuelle et morale, véritable mythe, sort toujours confirmée, grandie, des faits. À Paris on ne peut plus faire un pas sans marcher sur un flic. Alors à force de subir ces nuisibles, ces véritables fouteurs de merde, on commence à bien les connaître. Il n'y a pas plus vicieux qu'un flic. Vicieux avec le cycliste diurne qui contourne un camion-poubelle bloquant la rue par le trottoir vide, en faisant attention, mais tombe nez à nez avec un bourrin en bleu décidé à faire son chiffre quotidien (90 euros) ; vicieux avec le fêtard pourtant non hostile qu'il décide d'embarquer, menottes aux poings, et remet, après de longues heures menotté à un banc, en cellule de dégrisement (merveilleux alibi pour sa soif d'abus de pouvoir) pour un taux minable de 0,7 gramme par litre. Ivresse publique et manifeste. Le concept d'ivresse publique, juridiquement, est inattaquable, même quand le lieu de l'action est un bar aux rideaux tirés sur une bande d'amis du patron. Inattaquable et je le savais. La « voie publique » n'existe pas, elle rentre dans les immeubles privés quand elle le peut. En revanche, l'ivresse manifeste est une vraie saloperie, une entourloupe. Je ne suis presque jamais manifestement ivre (propos incohérents et titubation, en gros). Je n'ai jamais agressé personne physiquement, ne me suis jamais battu (sobre ou bourré), n'ai jamais frôlé le moindre coma éthylique. Et je n'ai pas commencé ce dimanche matin.

Ce matin-là, mon passage obligatoire à l'hôpital a d'ailleurs laissé l'infirmière perplexe. L'infirmière, la seule personne sensée que j'ai vu pendant ces heures, m'a dit : « Qu'est-ce que vous voulez, il faut bien que certaines personnes abusent de leur petit pouvoir... » et « De toute façon, ils voient bien que vous êtes parfaitement cohérent et calme, donc ça ne devrait pas être trop long ? » Le problème est bien que j'étais cohérent et calme, mais j'étais horriblement méprisant à l'endroit de ces médiocres et je le leur ai fait sentir toute la matinée, avant même leur ridicule fouille à corps, qui ne m'a pas humilié, vu qu'en plus d'être alcoolique, je suis exhibitionniste. J'ai toujours détesté les flics, instinctivement. Leurs procédures de débiles profonds, leur moralisme d'enfants de choeur, leur inculture totale...

Le petit brun de l'accueil, avec sa tête de dix-neuvième de la classe, s'est vengé, pas en argumentant car il en était sans surprise incapable, mais en me recollant dans ma cellule pisseuse (au sens « propre ») alors que j'étais pourtant dégrisé manifestement (rappelons qu'il y a dix ans encore, ou quinze, je ne sais plus, on pouvait encore conduire sous 0,8 gramme ; de quel droit remet-on quelqu'un en cellule à 0,7, sinon pour commencer sérieusement à lui faire péter les plombs ?). Raclure.

Petit exercice informatique : pour faire « planter » un policier quand vous êtes menotté au banc du commissariat dont il tient l'accueil, parlez-lui en une seule phrase, deux au maximum, de ces trois concepts : l'éthique, la morale, la collaboration. Vous verrez le flicaillon se bloquer sur une boucle infinie et il ne prononcera plus le moindre mot.

Les flics du quatrième arrondissement de Paris sont des merdes ordinaires.

Nikita Calvus-Mons le 25/08/09 à 18 h 17 dans Social-traître
Article précédent - Commenter - Article suivant -

Commentaires

Toute cette phallange de micro-lois, réclamées par personne, ivresse, tabagisme, vitesse, outrage, désordre, drogues, carte d'identité et ainsi de suite, n'ont pour vocation que d'asservir aritrairement l'individu libre à la police.

Dans le genre, j'avais aimé Très bien, merci (2007), d'Emmanuelle Cuau, avec un Melki très bien utilisé, ce qui n'est pas toujours le cas.

vfwh - 26.08.09 à 02:08 - # - Répondre -

Re:

Film formidable, auquel j'ai pensé pendant toute ma "garde à vue".

60millions - 26.08.09 à 04:14 - # - Répondre -

Mort aux vaches folles

J'entends souvent des Français gueuler après les flics américains lorsqu'un shérif de campagne ou un condé de mégapole devient une vedette de YouTube après avoir abusé de son uniforme. Ce dont ils ne se rendent pas compte, c'est que leur pays est bien plus un Etat policier qu'outre-Atlantique. Il n'existe quasiment aucun recours vis-à-vis de ces abrutis congénitaux à qui on confie aveuglement pour mission de maintenir l'ordre public. Des blaireaux syndiqués et peints en bleu se transforment en petits chefs, investis de pouvoirs bien au-delà de leurs capacités intellectuelles, validant les caricatures de porteurs de képi les plus primaires signées par Cabu dans les années gauche caviar.

Tu as de la chance de ne pas être trop bronzé. Ca aurait pu être pire.

Arnaud H - 26.08.09 à 03:20 - # - Répondre -

Re: Mort aux vaches folles

La France est clairement un Etat policier. Il n'y a que les aveugles et les "honnêtes gens" pour ne pas s'en apercevoir. Il y a vingt fois plus de flics à Paris que dans toute la Californie, pour ce que j'en ai vu en dix jours. Je rentre à l'instant d'un bar à République dont le patron vient de se faire littéralement harceler, les flics vérifiant une bouteille de Perrier à la lampe, demandant au patron comment il faisait les carafes d'eau (?!), etc. Insupportable ! Hier, en une heure à Ménilmontant, quatre bagnoles de flics en action. Pour rien bien sûr. Ces blaireaux sont des couards, qui ne sont jamais présents là où ça chauffe réellement. Bon dieu, je suis content d'avoir pris la décision de me barrer.

60millions - 26.08.09 à 04:19 - # - Répondre -

Re: Mort aux vaches folles

Putain d'histoire banale, hélas...

Tu te barre de Paris ? Ou, quand ?

Tu fais bien je crois, mais merde quand même. Paris de vide, mais pas des bonnes gens.

Alexd - 27.08.09 à 08:47 - # - Répondre -

Re: Mort aux vaches folles

 C'est vrai qu'aux E.-U., les flics sont davantage soumis à la loi et les citoyens ont sans doute davantage de recours. Cependant, il ne faut as idéaliser, les flics sont les flics et les E.-U. ne manquent pas d'arsenals de lois floues leur permettant de soumettre le citoyen moyen.

Les cas de harcèlement policier sont légion, où de simples citoyens se retrouvent en prison pour avoir résisté à la violence arbitraire des policiers alors qu'ils n'ont rien fait, grâce à diverses lois absurdes et présumées obsolètes dont l'usage refait surface depuis un certain nombre d'années. La France est marginalement pire en raison, surtout, de la légalité des contrôles d'identité et de la notion d'outrage à agent.

Les lois issues du patriot act ont aussi significativement érodé, voire aboli dans certains cas, les libertés civiles dont les E.-U. étaient jusqu'alors les champions.

Le vrai flippe des E.-U., c'est la mentalité vichyste des "honnêtes gens", le respect réflexif de l'uniforme et de l'autorité, beaucoup plus marqué qu'ici. Ici, on n'aime pas les flics, là bas, on les "respecte".

A tout prendre...

Si je n'avais pas la flemme, je retrouverais les articles et autres contenus illustrant ce que j'assène sans preuves ici, mais...

vfwh - 26.08.09 à 10:19 - # - Répondre -

la médiocrité légitime

On rapprochera le Patriot act étazunien de notre sempiternelle plan vigipirate, qui a consolidé la toute-puissance flicarde déjà bien servie par les lois Perben I, II, LSQ... Voilà de quoi libérer les forces régressives de nos hordes de rascals uniformés.
Pour bien enfoncer le clou, un p'tit coup de "politique du chiffre" (au nom de l'efficacité du fonctionnaire) suffit à nous transformer les trop rares récalcitrants en robots assermentés : fini la négociation, l'avertissement sans trace bureaucratique, le "attention la prochaine fois" sans coup de matraque ou de "rétention administrative".
L'Etat, c'est vraiment de l'infantilisation, surtout quand on le laisse aux mains de tarés congénitaux.

TH. - 26.08.09 à 13:57 - # - Répondre -

Aux nerds de la police

(Oui, c'est un jeu de mots idiot, mais on n'est que ce qu'on est.)

Pour l'exercice d'algorithmique évoqué en fin de post, voici mon essai (pas testé, mais j'ai confiance).

/* Init à False (on est faux-culs, mais on n'est pas des chiens) */
$ethique = FALSE;
$morale = FALSE;
$collaboration = FALSE;

$array = (flic, quidam);
/* Les catégories premières d'Aristote */
flic[ethique] = $ethique;
flic[morale] = $morale;
flic[collaboration] = $collaboration;

$birdnames = ('connard', 'merdeux', 'salop', 'bobo', 'enflure', 'pisseux', 'sous-merde', 'Untermensch', 'papiste', 'paponiste', 'architecte', 'étron', 'socialiste', 'lecteur du Parisien', 'pute borgne', 'limonadier', 'artiste', 'volaille');

/* Petite aporie ici, mais c'est le charme des statistiques */
exist(quidam)? flic[nombre] = quidam[nombre] * 6 : flic[nombre] = france[population] / 300;

if (preg_match(quidam[identite], /nikita/i) > 0) {
  flic[nombre] = flic[nombre] * 2; /* On n'est jamais assez prudents */
  (flic[ethique] == TRUE) ? quidam[ethique] = FALSE : quidam[ethique] = TRUE;
  (flic[morale] == TRUE) ? quidam[morale] = FALSE : quidam[morale] = TRUE;
  (flic[collaboration] == TRUE) ? quidam[collaboration] = FALSE : quidam[collaboration] = TRUE;
  $dialog_step = 0;
  while (flic[ethique] != quidam[ethique]) {
    ($dialog_step++ % 2 == 0) ? echo "Le flic : " : echo "Le quidam : ";
    echo $birdnames[rand(0, length($birdnames)] . "\n";
  }
}

Best,
-- LBJ

PS : me penchant sur étroncs, je suis resté pensif (forcément). Étroncatures ? Étronculés ? Après tout, on s'en torche.

Lee Beria Jr - 26.08.09 à 15:03 - # - Répondre -

Encore sous le choc ! Bordel ton texte est bien éclairant ! A propos de "l'ivresse manifeste", je souhaite voir écrit noir sur blanc les critères d'admissibilité ! En réalité, tu as cher ami l'ivresse agréable, respectueuse, et non vomitive ! La classe quoi !

pdf - 26.08.09 à 15:46 - # - Répondre -

Re:

N'empêche que comme je suis une fiotte (qui ne sait même pas écrire "étron"), et que trois des pandores me poursuivent pour outrage (pour l'euro symbolique, hein), je vais retirer ce texte enflammé et mal écrit. Je renvoie au tien, qui est très bon, très juste :
(Pour la suite des événements, et ceux que ça intéresse -- drôle de zeugmanacoluthe, là, non ? --, j'ai fait aussi un commentaire après ton texte. Je viens d'être "entendu" par le chef de la PJ pour cette histoire d'outrage. Un entretien presque purement agréable. Il aurait sorti une petite prune, on serait devenus amis, sûr. Euh, un alcool de prune !)

60millions - 26.08.09 à 19:33 - # - Répondre -

Haha, sauvegardé 3 minutes avant le passage au néant numérique.
Pour la mémoire, quoi.

Amitiés.

end - 26.08.09 à 19:55 - # - Répondre -

Allez viens te dégriser à la Faluère, tu en profiteras pour ne pas oublier que c'est encore Paris par là-bas !

Et merci au cache de google pour m'avoir permis de relire l'article censuré !

Lolo - 26.08.09 à 22:44 - # - Répondre -

Rions

Hé bien, ce feuilleton parisien démarre sur les képis de roue (jeu de mot destiné à décontracter la maréchaussée) !

Au Poteau ! - 26.08.09 à 23:08 - # - Répondre -

La preuve

 La preuve que les libertés civiles en France sont bien plus restreintes qu'au pays du Patriot Act. Ils te poursuivent ? Quelle bande de minables. La liberté d'expression dans l'Hexagone a toujours été une belle plaisanterie.

Condés vexés, je vous chie dessus.

Arnaud H - 27.08.09 à 01:12 - # - Répondre -

WTF?

J'ai lu ton texte avant l'autocensure et même si tu le qualifies d'un peu trop brut, il retranscrivait parfaitement la colère hallucinée que tout un chacun pourrait éprouver en de pareilles circonstances...

Par contre, je ne comprends pas la censure, tu ne donnais ni nom ni matricule, au pire tu pouvais taire l'arrondissement. Depuis quand doit-on avoir peur de décrire une bonne tranche de vie pleine de moutarde ?

C'est mon côté belge niais qui ne contemple la répression en France qu'à travers les informations télévisées ô combien tangibles et exemptes de sensations fortes. Est-ce à ce point ?

La liberté d'expression pourrait-elle être autant menacée ?

Thomas - 27.08.09 à 08:15 - # - Répondre -

Re: WTF?

Franchement, remet moi ce texte en ligne ! Stop la parano ! Je veux bien l'héberger. On est où là ? sous Honecker ?

pdf - 27.08.09 à 20:03 - # - Répondre -

 Overkill. Tu ne dois pas faire ça.

vfwh - 27.08.09 à 09:57 - # - Répondre -

Re:

Il y a plein de gens qui ont trouvé ce blog par mon vrai nom (il y a une fuite d'étanchéité sur le site de PDF), donc je fais gaffe. Pour une seule raison, c'est que je suis de train de vendre mon bar, péniblement, et que la fermeture administrative qui me pend au nez risque de planter la vente si l'acheteur n'est pas compréhensif (a priori, il l'est, donc ça devrait aller, mais je flippe). Donc je n'en rajoute pas. Mais une fois le bar vendu, je remettrai le texte et probablement même sous mon vrai nom.
En tout cas, merci à tous de votre soutien. Pour info, l'outrage n'a rien à voir avec ce que j'ai écrit ici, mais avec ce que j'ai dit quand j'étais menotté, dans le commissariat. Si j'ai enlevé le texte (aisément lisible par les curieux, car toujours présent dans le code html, juste mis en commentaires) c'est simplement pour calmer le jeu au cas où. Y a trop de risques pour moi, si cette vente plante. Risque de faillite presque assuré.
Voilà pourquoi donc l'autocensure, toute relative.
Lolo, pour le tennis, on attendra quelque temps... Ce soir je bosse au bar, je me force car j'ai vraiment pas envie, mais il faut payer le foutu loyer... J'ai pas ouvert depuis dimanche, trop d'angoisse. Comme quoi c'est puissant le dégrisement.

60millions - 27.08.09 à 13:57 - # - Répondre -

Euh, check it out baby, NO connections between the blog you know and yours. Essaye le moteur intégré du site et google, mais franchement, ai rien trouvé.

Anonyme - 27.08.09 à 20:01 - # - Répondre -

Re:

Peut-être plus maintenant mais à une époque pas si lointaine des gens m'ont trouvé via la photo de moi sur ton blog je crois. C'est pas grave et ça m'a permis de retrouver des potes cool que je croyais perdus, mais du coup, je fais quand même un peu attention. Je risque du sursis avec cette histoire d'outrage. J'en ai rien à foutre d'ailleurs, mais j'ai vraiment envie (besoin) de vendre ce bar et je préfère mettre toutes les chances de mon côté de "calmer le jeu".
Je suis super énervé aussi (évidemment !), mais surtout assez angoissé et perturbé par la tournure des événements. Une fois que le bar sera vendu, je ferai du militantisme contre ce sale délit d'outrage qui ouvre la voie à de belles dérives...
Vu hier "Street Kings", énième polar ellroyen mais pas mal du tout, avec le personnage du flic violent manipulé qui se retrouve un moment au bureau des plaintes des citoyens, pour se faire oublier. Il entend des citoyens énervés par les violences policières toute la journée. Ca m'a rappelé mon histoire... (Sauf que ça m'étonnerait qu'en France on puisse porter plainte contre les flics chez les flics, il faut passer par l'IGS pour ça...)

60millions - 27.08.09 à 22:45 - # - Répondre -

Re:

Je te réponds un peu tard... ton histoire met bien sûr en évidence la molesse crasse de la démocratie française, ou plutôt, son appareil illusoire, son inexistence, sa comédie de dupes. Quel merdier ! Suffit de deux keuffes pour abolir la JOIE.

Entreprendre en France ? Chevalier Nikita, chapeau bas !


PDF - 02.09.09 à 21:47 - # - Répondre -

 Aucun cauchemar ne nous y avait préparés.
Commentaire sans intérêt, pour mémoire. On risque de se retrouver de plus en plus souvent ici.

Exinaus - 31.07.19 à 16:07 - # - Répondre -

Re:

 "Sans intérêt", je parle du mien, hein.

Exinaus - 31.07.19 à 16:51 - # - Répondre -

Commenter l'article