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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

Avec Donna Regina

Le bleu roi du ciel, fonçant à l'œil nu, est moucheté du jaune d'or de l'éclairage électrique, chaud ici, dans cette rue commerçante, comme un feu de bois. Pluie fine. Brouhaha, voitures, vitrines lumineuses. Les gens pressés (restaurant, cinéma, routine du couple ?) ont sorti les manteaux d'hiver. Moi je continue à sortir sans. J'aime l'automne et ses crépuscules, facette essentielle de la ville — de toute ville occidentale, mais surtout de la mienne, Paris. Toute rue ainsi animée un vendredi soir automnal me ramène à mes premières découvertes de la ville, quand j'arpentais la rue Lamarck en rêvassant. L'automne, c'est l'époque des possibles, de tous les débuts. La nature va mourir encore une fois mais les années humaines, les saisons scolaires, sociales, les raisons de vivre, elles, recommencent. Cet étrange paradoxe me rend à la vie.

Nikita Calvus-Mons le 28/09/07 à 21 h 13 dans Littéraire-traître
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Commentaires

Oui, n'empêche que ça caille drôlement. 

C. - 28.09.07 à 23:36 - # - Répondre -

Re:

Oui, ça caille. Et j'ai déjà changé d'état d'âme.

Foutue saison de merde.

(Ne cherchez pas à comprendre.)

60millions - 29.09.07 à 02:13 - # - Répondre -

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