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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

« Be their guest »

Ils ne manquent pas d'air, les gars de Social-Traître. Je suis convié à leur sauterie pour la sortie du numéro 2 de la revue que j'ai créée et dont j'ai osé un jour remettre en question la qualité (crime de lèse-collaborateur) avant de démissionner de mon poste de rédac-chef fantoche hérité de ce qui se fait de pire au monde niveau créativité : le journalisme. Cette revue qu'un putschiste amateur m'a ensuite forcé à quitter pour de bon après qu'il m'eut agressé à grands renforts d'anathèmes postillonnés, un soir, à la Flèche d'or, revue quittée sans regrets tant il m'était impossible d'imaginer frayer plus longtemps avec sa tronche et son esprit de nazillon refoulé. Ce garçon sans talent, dont j'ai eu l'honneur et l'avantage de refuser deux fois d'affilée (il insistait...) un texte « théorique » pour le moins audacieux sur les Red Hot Chili Peppers et Nietzsche, ce type, donc, aurait repris les rênes de cet autrefois joli projet après s'en être fait à moitié éjecter il y a un an par ma pomme et toute la bande, preuve manifeste du manque d'orgueil élémentaire chez le scribouillard lambda — celui-là, si je me souviens bien, a fait ses classes dans le journalisme musical... — et du génie dans l'art du retournement de veste chez ses petits frères.

J'ai une excuse imparable pour ne pas me montrer au Bounty, je suis à Moscou vendredi, pour faire un concert, mais je vous conseille de vous y pointer (au Bounty, donc, rue Albert-Thomas, comme le dit l'invitation) et d'acheter la revue. Il s'y trouvera forcément de la bonne BD (Paul de Mercey est un type bourré de talent) et probablement un ou deux bons textes.

Cette pseudo-lettre ouverte se terminera par un constat un peu triste : avoir refait le logo du titre pour faire la même chose qu'avant, mais avec une faute d'orthographe, c'est, comment dire... révélateur. Mais ça confirme ce qu'on savait déjà, au fond : le putschiste moyen, à Berlin comme dans l'est parisien, cache mal un authentique illettré.

Nikita Calvus-Mons le 05/07/06 à 02 h 01 dans Littéraire-traître
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Commentaires

Messieurs les censeurs je vous dit crotte

La perche est effectivement tendue (au propre comme au figuré) et grande est l'envie de railler, lancer piques becs, ongles et fions(dans l'ordre que l'on souhaitera, voire avec la possiblité de rayer la mention inutile).Tant il est vrai que "putain les mecs ça prends un îîî nom de dieu de sac à foutre", ou plutôt de Dieu, ou bien même de Foutre, je ne sais plus bien je suis perdu...

J'ai envie de dire la chose suivante : Est ce que ça sentirait pas un peu la vieille bile pourrie mélangée à la sauce aîgre-douce qui aurait trempée dans un ragout de rancune tenace-chose qui ne ressemble pas à notre bloguiste,  batteur,  filleàlapeaumatiste (je vous laisse imaginer la teneur de ce loisir), d'habitude si pertinent.

messieurs les moscovites je vous dit crotte.

 

Re: Messieurs les censeurs je vous dit crotte

Aigreur ? Que nenni, vraiment. Même pas de colère, d'ailleurs. J'ai quitté le navire quand j'ai commencé à déplorer ce qu'il devenait, et j'étais juste fort surpris d'être invité à cette soirée vu l'étendue et la violence des insultes que m'avait lancées le pit-bull qui avait fait puputsch partout, ce soir-là, à la Flèche d'or.

Au fond, ça n'a permis que des bonnes choses, ce départ : j'ai commencé une nouvelle revue, beaucoup plus belle, farcie de textes bien meilleurs (dont certains auraient figuré dans Social-Traître #2, si le roquet charognard avait gardé son calme, ce soir-là; en effet je n'avais pas l'intention de quitter la revue, simplement d'en laisser les rênes à quelqu'un d'autre, et de devenir simple contributeur occasionnel), et elle est bien moins chère. D'ailleurs, je conseille de la piquer, tant il est vrai qu'on ne fait pas ça pour l'argent, hein, mais bel et bien pour le plaisir, comme disait Herbert.

Fini, la démocratie poussive et les rêves fumeux d'édition par un patron de magazines de skate... Je me sens libre, Jean Gibon (please, les gars, faites un effort sur les pseudos !). Je fais même d'une pierre deux coups : je quitte une revue molle pour réaliser celle qui me démange depuis longtemps (et tant pis pour le titre Social-Traître que je laisse à ces douteux pirates — au passage, notons que le blondinet puputscheux n'a jamais aimé ce titre car il se considérait très sérieusement comme tout à fait au-dessus d'une telle injure, ce pompeux cornichon sans humour), et j'écrème mes relations — perdre un pote ne me fait ni chaud ni froid, tant que ce n'est pas un ami. En fait, ça m'allège même, ça m'a toujours allégé, ces paranoïas qui s'éloignent.

Quant à Moscou, elle mérite bien un article rien qu'à elle.

60millions - 08.07.06 à 21:40 - # - Répondre -

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