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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

C'est son pays

Il y a un bout de temps que je lis les textes publiés au compte-gouttes sur le blog de Dulces, qui ne laisse rien paraître d'elle que des bribes de soirées superficielles et des sentiments pour le moins nuageux, en fait une tristesse lancinante noyée dans les sex on the beach et oblitérée par les drogues mondaines de ce qu'on imagine être l'ouest parisien, selon les clichés qui s'y rattachent. Le personnage dont il est question est une très jeune femme, brillante — comme disent ceux que les bêtes à concours fascinent — et loin d'être maladroite avec les mots, qu'elle aligne sans effort apparent et qui transcendent ce qui ne serait, sans tout ce talent, qu'un journal intime adolescent de plus. Dulces « [mouille] en écoutant de la tek house », sniffe de la coke parce que c'est facile, déprime souvent et sévèrement, se vante mollement d'être admise à « H4 » comme d'une fin en soi, et pourtant son blog me plaît, pas un mot n'est à côté de la plaque, en deux lignes sibyllines j'y comprends beaucoup, peut-être même tout.

Un pur talent, sombre et irritant comme je les rêve.

Nikita Calvus-Mons le 10/07/06 à 21 h 38 dans Littéraire-traître
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