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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

Flashback

C'était inévitable. Ce soir, devant la projection de fascinants documentaires animaliers (plus exactement : sur la danse des animaux), je ne sais plus pourquoi je mentionne l'existence de mon ex-femme, car elle est venue elle aussi ici. T., l'écrivain franco-norvégien habitant à Berlin, ne se rappelle pas d'elle. En revanche la description réveille D., l'écrivain américain à la machine à écrire. Il se souvient bien d'elle, lui.

J'avais totalement oublié qu'elle, sur son blog abandonné, dont j'avais réparé le moteur (HTML ou CSS, je ne sais plus), pendant mon premier séjour au PA-F, une après-midi de décembre 2010 — ce qui avait déclenché chez elle une terrible crise dépressive, sur le mode « j'aurais dû savoir faire ce que tu as fait pour réparer ça, j'ai eu besoin de toi, c'est humiliant, je suis une merde » —, avait mentionné l'existence d'un écrivain qui écrivait à la machine à écrire. D., donc. Et dans le même texte, elle évoque Cornelis (qu'elle orthographie Cornelius, elle a toujours été moins rigoureuse que moi, je suis allé googler l'animal pour m'assurer de l'orthographe de son nom), avec qui elle a parlé de son journal gratuit hollandais, De Pers. Ce dont il m'a parlé hier pendant que nous sifflions de la Zubrowska, ainsi que de Ben Laden, qu'il a failli faire interviewer par Robert Fisk.

Le monde est petit. Ce monde-là, en tout cas, est petit. Je le savais avant de revenir ici. Et A., pour plusieurs raisons, ne laisse pas les hommes indifférents. C'est la mention de ses cicatrices qui a réveillé D. ; le premier détail qu'on voit chez elle, et qui est inoubliable même pour des gens qui ne la croisent que furtivement, je suppose. C'est comme ça. Elle n'aimerait pas ça. Mais c'est comme ça.

Il y a de l'acceptation de soi dans la vie, et cela semble être un enjeu véritable du féminisme ; plus exactement, les féministes les plus intelligentes, brillantes, les moins conformistes, sont — sans surprise — celles qui se posent quelques questions sur la nature, le corps, la biologie.

Les abstractions queer, en regard de ces questions, évidemment, me semblent flirter du côté de la pure fumisterie.

Ce qui me rappelle cette réflexion, sur un ancien blog féministe stupide et superficiel (sauf en de rares occasions : quelques textes de mon ex, et de ma copine néo-alsacienne M.), où j'avais osé parler d'hormones dans un commentaire, consécutif à je ne sais plus quel article débile sur la répartition des tâches ménagères. Ah non : sur une odieuse chanteuse antiféministe, la belle affaire. On m'avait fait cette réponse édifiante. On est publié(e) chez P.O.L. aujourd'hui : la connerie pure n'a jamais empêché de réussir. Cette réponse, donc, à laquelle moi je n'avais évidemment rien rétorqué :

(...) si tu te mets à appeler les hormones en renfort, on va avoir du mal je crois.

Comme s'il y avait besoin d'appeler quoi que ce soit en renfort... Les hormones, c'est décrit scrupuleusement par la science. On sait comment ça fonctionne, et ce que cela conditionne. Point. Le renfort, laissons cela aux névrosé(e)s du militantisme et de la pseudo-science.

Don Calvus le 21/02/13 à 03 h 22 dans Social-traître
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Commentaires

Personnellement, le premier détail que j'ai vu chez A., c'est qu'elle est belle. Mais peut-on vraiment appeler cela un détail ? Ses cicatrices sont finalement effectivement un détail.

Monierza - 16.04.13 à 18:58 - # - Répondre -

Re:

Oui, bien sûr, on voit cela tout de suite, entre autres.

60millions - 16.04.13 à 20:35 - # - Répondre -

"Néo-alsacienne" : c'est un peu terrifiant, même si c'est la vérité. Au fait : ton blog est aux couleurs du drapeau allemand.

Monierza - 16.04.13 à 19:07 - # - Répondre -

Re:

Tiens, c'est exact. Ach !

Ich habe nicht exprès gemacht.

60millions - 16.04.13 à 20:34 - # - Répondre -

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