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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

Fuck Da Nihilizeum

Leurs poses grand-guignolesques m'amusent de plus en plus. Leurs batteries gonflées aux hormones (soit : descentes de toms pneumatiques, mixées avec la délicatesse d'un violeur de petites filles sans abri) me ravissent. Je n'approuve pas toutes les fautes de goût de Rammstein vu qu'elles sont trop nombreuses (Te Quiero Puta! est à peu près du niveau de Soldat Louis, littérairement, et de ZZ Top, musicalement) mais j'avoue trouver quelque chose de tropuissant dans une ritournelle comme Sonne, qui faisait office de générique introductif de La Sirène rouge. Dès le déferlement du metal germain en fusion, l'ingénu qui n'eût jamais lu le bouquin comprenait un peu plus que confusément sur quel « théâtre d'opérations » on allait le propulser (ach, die Razinen des Males, ach ja ! Danteg, kolossal !). Là enfin, foin de nombrilisme germanopratin : ça allait exsuder, tripailler, amphétaminer, métaphysiquer même peut-être. Il était en bonne compagnie d'ailleurs ce morceau, parce que moi qui n'ai jamais vraiment supporté Dead Can Dance et ses épigones ai toujours été diablement impressionné par celui, sublime, poignant (et autres épithètes convenues), qui clôturait le film : How Fortunate the Man with None. Magnifique sans doute aussi parce qu'on ne se farcissait pas la voix pénible de Lisa Gerrard mais plutôt celle du bonhomme, dont je ne me souviens plus le nom. « The man with none »... l'ensemble, film*, musique, poisseuse mais dont émerge régulièrement la lumière... Vraiment c'était beau.

Comme vous êtes prévisibles vous allez m'objecter que je suis un con et que Lisa Gerrard est la plus grande chanteuse du siècle ce à quoi je vous répondrai gentiment (c'est important) d'aller vous faire foutre.


 *Je veux parler ici du scénario, fidèle adaptation du bouquin, plus que de la réalisation à proprement parler, plutôt neutrasse dans mon souvenir.

Nikita Calvus-Mons le 08/11/06 à 18 h 46 dans Musical-traître
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Commentaires

Kolossal Kartofeln !

Ach ! et leur reprise de Model de Kraftwerk et, et et leur apparition dans David Lynch avec le rammmmmmmmm-steeeeeeinnnn d'anthologie ?

oui la lourdeur d'un canon Krups, la finesse mélodique d'un wagner qui défilerai devant le stade, moi je vois pas ce qu'on peut leur reprocher. tout est bon dans l'rammstein, même leur pure ignominie de vendus.


et puis pour ZZTop vraiment je vois pas pourquoi tout le monde les sous-estiment tant.... ils ont écrit "TV dinner" merde.

 

Ano'nym Khapadnom - 09.11.06 à 18:22 - # - Répondre -

Ach, Rammstein... Ils font partie de ceux qui m'ont (presque) donné envie de me remettre au metal... D'autant que, côté muscles, ils sont finalement moins exubérants que d'autres (souvenez-vous de Manowar...). Et puis ils ont quand même l'esprit (musical) ouvert aux quatre vents - ce n'est pas si courant. Evidemment, il y a quelque chose d'un peu sourd, trouble, dans leur posture. Souvenons-nous aussi des autres teutons d'Accept, dont le chanteur, le fameux Udo, était habillé en treillis, et qui avaient eu le bon goût de faire débuter un de leurs plus fameux morceaux (Fast as a shark) par un heili heilo aux réminisences connues... Pourtant, foin de nazisme, semble-t-il dans ce groupe ; juste une bonne vieille provoc des familles - mais teutonne, je le concède...

Enfin, d'accord avec le commentaire qui me précède : un peu d'indulgence pour nos bons vieux texans de ZZ TOP - pas des intellos, certes, mais enfin une petite place tout de même dans l'histoire du rock, non ?

Marc Villemain - 13.11.06 à 12:21 - # - Répondre -

Re:

Oui j'ai remarqué votre culture metal ! (J'avais commencé à répondre à votre article (excellent !) mais sans arguments, vu que je suis historiquement plutôt une tarlouze new wave, alors j'ai préféré me déballonner.)

Après le commentaire du cher Anonym Khapadnom, j'ai cherché le fameux TV Dinner de ZZ Top et je l'avoue sans succès (j'avoue aussi que ça ne m'a pas traumatisé). Quant aux provocations nazies dans la musique en général, il y en a tellement, au second ou au premier degré...

Amusant comme on écrit tous « Ach, Rammstein ». Moi, ce que j'aime bien, et je parle sans savoir, parce que je ne l'ai pas encore vu, qu'on me l'a simplement raconté, mais c'est leurs shows pyrotechniques avec tout qui flambe et qui explose, des micros aux baguettes du batteur (très Spinal Tap les explosions à la batterie...).

Ah oui, sinon, Anonym : j'ai entendu Das Model, la reprise de Kraftwerk par nos joyeux teutons et mon dieu ça ne passe pas du tout ! Tout ça ne vaut pas Rosenrot ou Benzin (quelles paroles, dans celui-là).

Enfin, amis du rire, ce bout de forum est fait pour vous. On y trouve presque tous les types de débatteurs virtuels, et sur un sujet riche : http://www.infos-du-net.com/forum/176891-24-rammstein-nazi

60millions - 13.11.06 à 14:25 - # - Répondre -

Re: Re:

1) Dommage que vous vous soyez "déballonné". Je pense que j'ai beaucoup à apprendre ; même d'une "tarlouze new wave"... !

2) TV Dinner n'est certainement pas ce qu'il faut recommandé en premier. D'accord, c'est dans l'albumu qui a connu le succès interplanétaire (Eliminator). Allez plutôt chercher du côté des premiers ZZ TOP, autrement plus sales et salissants, irrigués de blues, de sueur et de sable chaud.

3) Et oui, bien sûr, quel plaisir d'écrire et de prononcer "Ach... !". Tout n'est pas d'un suprême bon goût dans les concerts de Rammstein. Ainsi, ce morceau où le chanteur trimballe en laisse un de ses acolytes, puis commence à sotir de son falzar un (faux) zizi, mimant ensuite une longue séance d'urinage, avant de continuer le même mime sur le dos de son précité acolytes. Ils ne l'ont fait qu'une fois, fort heureusement - cela étant, je confesse n'avoir aucune espèce de fascination/fantasme pour tout ce qui a trait à la scatologie.

4) Lu le forum conseillé. Ouais, bof... rien de bien étayé là-dedans...

Marc Villemain - 13.11.06 à 15:09 - # - Répondre -

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