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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

Fume, c'est du mex !

D'autres souvenirs récents jaillissent à la mémoire hésitante de Miolastang. Celui du jeune et ventripotent barbu ravi qui n'arrêtait pas de le gonfler menu au concert avec ses photos incessantes et ses façons de tête à claque (remuer la main sur son bide pour simuler une guitare devant un guitariste, quelle horrible naïveté, surtout avec un sourire béat scotché sur la gueule et un T-shirt de gros nerd). C'était un concert intimiste : piano, voix, guitare. Très sobre. Le moindre bruit d'appareil photo était propice à jeter l'anathème sur le gros con. Ça ne le gênait pas. « La kalach pour ta face ! » pensa Miolastang à plus d'une reprise. Voir éclater la tronche du fan transi comme une tomate, voilà qui lui aurait permis de passer une soirée en tous points remarquable. Dommage.

Et puis, dernier souvenir, la terrasse de l'Autobus Café, à vingt mètres du Cirque d'hiver, avec ses propres clowns. Il y a un patron avec de la gueule, là-bas, et le spectacle de sa petite altercation avec un sympathique mais esseulé animateur de télé par câble fut réjouissant aux yeux éreintés de Pierre Miolastang, qui prend demain l'avion pour le Mexique pour leur « montrer à tous ces cons ».

Nikita Calvus-Mons le 04/05/06 à 03 h 28 dans Social-traître
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Commentaires

Mange toi l'focus dans ta face

Certes, l'intrusion agaçante de ce quatrième instrument que fut l'appareil photo. On peut même penser que l'instrument à la participation incessante, horripilante au point de devenir parfois le principal protagoniste de la scène, imposait sa présence par l'arythmie méthodique et impromptue de ses solos hystériques. L'abêti, tout à la contemplation pathétique de la chanteuse - charismatique, "lâchait", par salves successives et concentrées, shoots sur shoots, aux moments, comme de bien entendu, où la tension que faisait naître l'intimité ouatée produisait une absolue fascination hypnotique. Et là : schklic... schcklic-schklic. Les images de tronches explosées se propageaient sûrement de proches en proches.

kalinka poncife - 05.05.06 à 20:19 - # - Répondre -

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