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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

Glissons à la surface des choses

Il y aurait moyen de parler de la difficulté de la vie, entre six heures et neuf heures du matin, quand l'insomnie frappe au deuxième jour de sobriété (sordide exploit !) et qu'on n'a plus comme solution à l'angoisse existentielle que de se plonger dans un livre. Mais parlons plutôt de ce livre, il y en a marre de ces nombrils suintants en surnombre, le mien ne fait pas exception à la règle, il se met à vraiment suinter ces jours-ci, je mettrai ceci sur le compte de l'hiver, cet éternel revenant criminel.

Le livre est une traduction anglaise de Kundera, Laughable Loves, on aura reconnu les sept nouvelles écrites en 1968 en tchèque et publiées en France sous le titre Risibles Amours. Pourquoi lis-je une traduction anglaise ? Et pourquoi pas. Comme la traduction française, celle-ci a été deux fois révisée par l'auteur, et le style y est donc intact. J'avais lu ces nouvelles il y a plus de dix ans. Celle dont le titre est « Symposium » (en français, je ne sais plus) est simplement un chef-d'œuvre, tout comme « Le Jeu de l'auto-stop », et en fait chacun des sept textes... Mais « Symposium » : lisez ce texte, lisez-le.

Et, tiens, James Bond est devenu un personnage pour adultes, on dirait. Moins de sexe compulsif (bizarre et délicieux retour à la suggestion, dirons-nous plutôt, car les actrices ne sont quand même toujours pas choisies pour autre chose que leur délicieux minois), davantage de vraisemblance, moins d'humour à la noix... Au fond, j'ai vraiment aimé ce Quantum of Solace, très stylé, à côté duquel les aventures du sympathique mangeur de pommes de terre Pierce Brosnan ne ressemblent décidément à rien. Oui, je vote pour Daniel Craig à mon tour.

Hier soir, la plus belle fille d'Odéon m'a enfin parlé. C'est une superbe Chinoise, timide au point que je la croyais simplement hautaine et méprisante, et qui m'a adressé la parole pour autre chose que me réclamer l'argent des sushis, et en me souriant. Elle est parée de la grâce totale et submergeante des filles de Wong Kar-wai, telle l'hôtesse de l'air de Chungking Express. Mais je n'ai pas vu le film depuis longtemps et je crois que la vendeuse du traiteur chinois de la rue de Buci, dont l'élégance me hante, est bien plus jolie que toutes ces actrices. Vous devriez voir ça. Enfin, vous devriez voir elle. Pardon.

Nikita Calvus-Mons le 18/11/08 à 18 h 43 dans Littéraire-traître
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Commentaires

supériorité des intros

"je mettrai ceci sur le compte de l'hiver,
cet éternel revenant criminel"


pdf - 24.11.08 à 02:13 - # - Répondre -

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