60 millions de social-traîtres II

Her beautiful ego trip, my ass!

Hier vu une jeune fille à mi-chemin entre beauté et laideur — vous savez, ces bouches trop larges, ces nez trop longs — raconter à la caméra de Paris Dernière qu'elle était une fille éditoriale (par opposition à commerciale). Elle est mannequin. C'est donc le premier mannequin non commercial !

En 2006, nos perspectives vont changer, je vous le dis.

L'occupation principale de cette fille, avant qu'on apprenne qu'elle était donc, de son propre aveu, une image commerciale (bien qu'une fille éditoriale, suivez, un peu), était floue. Elle marchait dans la rue, la nuit, la caméra subjective la draguait à sa droite, lui posait des questions un peu convenues sur les bols de cocaïne dans les soirées fashion, et toutes ces sortes de choses, et Lysa Aëngel, car tel est son nom, fille éditoriale (mais bon dieu, qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire ?) à la bouche large, au nez long et à la jubilation à peine maîtrisée vendait son bouquin (ah, voilà !), au titre agaçant, My beautiful ego trip, et tant de certitude de sa propre valeur chez cette meuf était comme qui dirait irritant, mais fascinant, bien sûr — souvenez-vous, à mi-chemin entre beauté et laideur, et avec ce soupçon de bêtise péremptoire en plus, oui, il y avait, je l'avoue, une légère fascination pour cette âme perdue et baisable, de ces filles à la peau mate qui ornent le sous-titre de ce journal.

Et puis je me suis rendu compte qu'elle ressemblait vaguement à Zazie, qui elle-même ressemble à la fille qui m'a dépucelé, qui elle-même ressemble à la fille à la peau mate qui a initié ce journal. C'en était trop niveau érotisme trouble, et je me suis terminé.

Nikita Calvus-Mons le 02/01/06 à 14 h 48 dans Social-traître
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