60 millions de social-traîtres
« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)
Mutation d'un ordinateur portable qui en perd son lecteur de disquettes, donnant ainsi l'occasion à l'auteur de ne pas en foutre une rame et de surfer sur Internet à la place
Ces temps-ci, je ne dors pas la nuit. Entre deux heures, moment habituel de mon coucher, et quatre heures, j'hésite entre me forcer à pioncer — ça ne marche jamais — ou faire couler un café. Invariablement, le café l'emporte. Et c'est un café normal, sans culotte. (Cette précision pour mes trois admirateurs, qui sauront de quoi je veux parler avec cette histoire de culotte et de café.)
Cette nuit, il y a une faute de frappe au prénom « Jérémy » sur la page d'accueil de Yahoo! France. Je ne sais pas trop comment faire « remonter l'info », les gens de chez Yahoo! que je connais étant tous au pieu, ou en vacances occupés à se noyer dans la bière vendéenne, ce qui fait très bon ménage avec la brioche.
Cette nuit, je regrette de n'avoir pas trimballé avec moi la disquette trois pouces et demi qui contient les quarante premières pages de mon roman — délaissé depuis Noël, car je ne dors pas chez moi et puis le foie gras de toute façon m'a mis hors d'état de nuire à la littérature jusqu'à hier. Maintenant j'aimerais m'y remettre mais je ne peux pas écrire si je n'ai pas relu le dernier chapitre, c'est comme ça. Ce n'est pas une fausse excuse, même si ça m'arrange car je suis au milieu d'une scène de fête et que je n'avais pas mesuré combien c'était difficile à peindre, une soirée mondaine, je veux dire à peindre avec la profondeur nécessaire, avec un propos, censé filtrer au travers d'une poignée de dialogues parcimonieux mais rythmés... Cela demande presque de dessiner un plan du lieu, pour commencer, comme quand on joue à un jeu de rôles, la plupart du temps à l'âge de quinze ans, avant de découvrir la chatte des meufs.
Je me rends compte que de toute façon je n'aurais pas pu fourrer la disquette dans le lecteur du portable que j'utilise à Paris, parce qu'il n'a pas de lecteur de disquettes, ça s'appelle la modernité, c'est complètement darwinien. Je me rends également compte que ce que je raconte n'a que peu d'intérêt et que ce n'est pas comme ça que je vais mettre une fille à la peau mate dans mon lit.
Nikita Calvus-Mons le 03/01/06 à 04 h 50 dans Social-traître
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Commentaires
C'est vrai que la découverte des founes des meufs a eu un effet sur la pratique du JDR. D'autant que j'aime pas jouer avec une joueuse copine de joueur, et souvent, de mj. Mais bon, à 30 ans, on peut se retaper une adulescence et gagner des xp sur les deux tableaux.
Chat Fou - 03.01.06 à 12:32 - # - Répondre -
← Re:
Elles ont du poil, les copines de joueurs ? (T'avais écrit "coine", j'ai corrigé, dis-moi si je me trompai, hein. C'est peut-être une race inconnue de moi, après tout, les coines, comme les elfes ou les gnomes.)
60millions - 04.01.06 à 05:54 - # - Répondre -
← Re: Re:
Tu as bien fait.
Non, c'est moi qui ait du poil, et qui ait des crises d'adulescence, le JDR, c'est pour les mecs entre eux... Je pense que si j'avais eu un peu de goût pour le sport dans la vie, les sports d'équipe particulièrement, ce genre d'a priori perso ne se reporterait pas sur le jdr, les films bourrins... Je veux mon identité de mec, salaupes de terminacastratrixes !
Chat Fou - 04.01.06 à 11:22 - # - Répondre -