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60 millions de social-traîtres

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

Last one !

Bon. C'était pas mal comme pot de départ, jusqu'à une heure de la fin, disons. Ensuite l'alcool a fait son oeuvre ravageuse, ou alors je n'ai rien compris. Mini-psychodrame...

À part ça, qui ne vous intéresse pas, je dirai que Pukkelpop est un gros festival de radins, très fliqué, mais encore dix fois plus agréable que Dour (et à Dour ils n'ont personne comme la douce Elke pour s'occuper des pauvres mioches alcooliques qui fournissent le gros des troupes spectaculaires-marchandes). Radiohead, chiant et présomptueux comme la mort. (Cet avis autorisé m'a fait perdre un pote, il vaut donc de l'or ! Mais je ne change pas d'avis. Les juges se souviendront que j'avais apprécié Morrissey la dernière fois contre la tendance générale, et que je quitte cet univers principalement pour fuir cette oppressante tendance au sectarisme. Mais ne pas aimer Radiohead est apparemment un vrai crime, très sérieux, de lèse-majesté, ou alors — déjà dit — je n'ai rien compris.)

Retour en France par la route, mal au dos, arrivée à huit heures.

Je n'écris pas beaucoup ici, ces temps-ci (sans blague !), mais c'est parce qu'il y a beaucoup plus intéressant qui se construit ailleurs. Je vous tiendrai au courant de l'avancée des travaux de la revue (à voler partout) Canal historique. Parution du numéro 1 : probablement la semaine prochaine. Il ne manque, en fait, plus qu'un texte, pas entièrement de mon ressort.

Lecteurs dotés d'un pass VIP, lectrices à la peau mate, si vous voulez recevoir un exemplaire par la poste, envoyez-moi vos adresses.

Nikita Calvus-Mons le 19/08/06 à 20 h 54 dans Social-traître
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Commentaires

la vieille momo

je sais pas trop quoi dire... je jubilais à la lecture de ces quelques lignes anti radio tête (que pourtant j'apprécie parfois "un peu", mais c'est le ton de ces lignes qui est délicieux !) mais en même temps un affreux sentiment de déja-viou m'assaillais : "apprecié Morissey" ! nom de dieu de nom de dieu, social traitre ! scribouillard ! il y en a qui repeignent encore les latrines du camp de Managua pour moins que ça ! l'idée que les gens de bon goût, des gens qu'on pourrait présenter à sa mère, des gens avec qui l'idée de partager une vodka n'est pas trop saugrenue, tressaillent de plaisir en écoutant l'autre geindre ses complaintes rocks dégoulinantes de végétalisme "beaudelairien" ou anti-thatcherien ! beurk ! et puis en 2006, la reformation de Morissey ! n'est-ce pas un coup pendable ? pourra ton jamais dormir en paix ? le zombie la hache dans le dos fredonne encore, et s'accroche à vos pieds comme la sangsue ! Aussi attaché à sa pop-ularité que michel berger à la chanson française... indéracinable. il fait des petits ! des libertines ! des amants mauvais de Kate Moss ! il est encore là à tremolo-iser au milieu de sa marmaille qui se roule dans la même boue ! sent mauvais, fait mal aux mains !  épandage please !

bravo pour le pot de départ, et je sais de quoi je parle !

signé l'anonyme mister finger (qui doit bien préserver sa réputation d'une manière ou d'une autre)


 

Anonyme - 20.08.06 à 14:54 - # - Répondre -

Et si la revue sortait cette semaine......

Cher camarade dubitatiste, pour ce qui est de notre ressort, pendant que notre souris glisse sur les 3D berlinoises notre esprit voyage sur Paris. Bref, nos n'attendons plus que toi....... 

Rem Conasse et Jean Poubelle - 20.08.06 à 16:51 - # - Répondre -

Re: Et si la revue sortait cette semaine......

On glisse, on vole... et ça eclabousse ?

kalinka poncife - 21.08.06 à 19:42 - # - Répondre -

Re: Re: Et si la revue sortait cette semaine......

Ca eclabousse d'idées et de conneries alors il est toujours difficile de faire le tri.
Heureusement que les amis sont présents jour et nuit.
Et dans ces moments de dubitatisme, on arrive à garder un certain optimisme.
Cela dit, on espère que nos eclaboussures ne t'emmerdent pas trop, on ne sait jamais, la paranoia critique est profondément liée au dubitatisme......

Rem Conasse et Jean Poubelle - 22.08.06 à 01:15 - # - Répondre -


Quitte à défendre les fans de la tête chercheuse (que je n'estiment pas et dont je ne fais pas partie), je crois qu'il est bon de se remettre un peu dans le contexte.

En effet, alors les animateurs de radios libres (libre de quoi?), tristes sires,  nous expliquaient de la manière la plus sincère qui soit que offspring était la quintessance du rock alternatif, l'acte fondateur de je ne sais quel mouvement pour la coolitude du comédon et l'abollittion du tann's après la 5e.
Une époque rude pour moi et mes compagnon d'infortune qui n'avions pas le cerveaux tout à fait noyé dans notre sébum.
Cest dans ces circonstances qu'on fut alors gratifié d'un morceau dont je ne citerai pas le nom (de peur d'être moissonné-battu par le propriétaire des lieux) mais qui apparaissait sur la BO de cyclo.

D'ou l'affection suscitée par ce groupe dont les deux premiers albums  sonnent comme de  bons souvenirs aux oreilles des moins de 30 ans.
(Rappelle toi donc de ta première glace ou de ton premier cunnilingus, tu te fera une idée)

Donc si ce n'est un crime de lése majesté, tant il est vrai  qu'ils ont perdu en enthousiasme, c'était surement plus agréable que matmatha reprenant (mal) un standard de panthera (argument qui mets généralement tout le monde d'accord).
Quand à Morrissey, ça ne peut pas être mauvais sauf  pour qui fait preuve d'un mega-snobisme : "I want to see the boy happy..."



dominique sancowl - 21.08.06 à 14:16 - # - Répondre -

Hic et nunc

« il y a beaucoup plus intéressant qui se construit ailleurs »

Mais pendant combien de temps faut-il lire cette phrase ? Et combien d'ailleurs ?

L'état de grâce qui anime l'ouvrier du BTP cité s'évapore-t-il comme la crème solaire qui mate la peau des jeunes femmes ? Comme le glaçage du papier qui fait la couverture des magazines people ? Faut-il donc du neuf et toujours plonger au fond de l'inconnu pour trouver du nouveau ?

Il y a beaucoup plus intéressant qui se construit ailleurs. Au hasard, c'est ce que doivent se dire les expulsés du centre de Pékin qui laissent la place à l'image de 2008 (oui, d'autres exemples sont possibles). Mais en fait, c'est ce que nous dit celui qui revient d'ailleurs, qui revient vers nous pauvres d'ici. Il nous dit, un peu comme Jésus-Christ préressuscité, heureux les pauvres d'ici car la revue des cieux leur appartient. Bien. Puisqu'il le dit.

Mais, à y regarder d'un peu plus près (et bénie soit ma myopie), on remarquera qu'il ne nous dit pas pourquoi il nous dit qu'il y a beaucoup plus intéressant qui se construit ailleurs. (Notez que Jésus-Christ, ressuscité ou pas, ne nous dit pas non plus pourquoi il nous dit ce qu'il nous dit.) Il ne nous dit pas non plus pourquoi il revient pour nous dire cette bonne parole d'un intérêt supérieur. Il aurait pu par exemple rester ailleurs à jouir de sa béatitude propre dans sa construction plus intéressante. Mais non, c'est plus fort que lui, il faut qu'il revienne ici : il quitte son ailleurs béat pour revenir dans notre triste ici et nous vanter son ailleurs. Il faut qu'il le dise, il faut qu'il en fasse part, il faut qu'il compare, il faut qu'il nous convainque. Il y a des choses qui se construisent, mais toutes ne se valent pas : ailleurs, c'est mieux, c'est plus intéressant. Ailleurs.

Le seul petit problème, c'est qu'ailleurs, c'est quand on n'y est pas. Dès qu'on y est, on est ici. Et donc sans le plus intéressant qui du coup s'est évanoui. Là encore, c'est un peu comme Jésus-Christ (no offense, c'est juste l'exemple que j'ai pris, il y en a plein d'autres du même tonneau, par exemple, mettons, Ségolène Royal), le bon temps, la récompense, la fête, les filles à la peau mate, c'est toujours pour après.

On nous l'a déjà faite, celle-là !

Lee Beria Jr - 21.08.06 à 19:01 - # - Répondre -

Re: Hic et nunc

Mais ne voudrais-tu pas être ailleurs, puisque c'est ailleurs te dérange autant???  Encore plus difficile de penser qu'une si jolie phrase pleine d'évasion et de curiosité puisse te pertuber. Comment vivre sans un ailleur? Ne croit pas que ça se resume à une question d'espace...ou plutôt oui,  dans l'espace mental, ou l'espace du projet,  l'ailleurs et l'ici peuvent coexister sans s'eliminer et c'est la où ca devient interessant......

Rem Conasse et Jean Poubelle - 22.08.06 à 01:54 - # - Répondre -

Re: Re: Hic et nunc

s'il n'y avait pas mieux ailleurs, mais alors... Mais alors, qu'est-ce qu'on foutrait là ??

kalinka poncife - 22.08.06 à 02:30 - # - Répondre -

Re: Re: Hic et nunc

<font face="georgia,times new roman,times,serif">
<p>L'habile dialecticien que je suis me fait rappeler qu'on est toujours l'ailleurs d'un ici (et inversement).</p>
<p>Je ne reproche rien au S.-T. qui amorça la pompe ci-dessus sinon de vanter le « plus intéressant » de l'ailleurs, qui encore une fois n'est jamais que l'ici d'un autre ailleurs et se voit de ce fait promptement dépouillé de tous ses attributs, y compris l'intérêt.</p>
<p>S'il avait vanté, mettons, le « tout aussi intéressant » de l'ailleurs, j'aurais pu faire le gogo alléché (« ah bon, tout aussi intéressant ? mazette... »), mais là, d'emblée faire de la réclame comme sur un bête panneau de bord de nationale, <i>I don't buy it</i>. Dans le premier cas, le tout aussi intéressant, — et pour répondre à votre point sur la coexistence de l'ailleurs et de l'ici, — on maintient bien l'homothétie de l'ailleurs et de l'ici, sans risque de voir le côté supposé intéressant de l'ailleurs immédiatement disparaître, sans rique surtout de voir l'ailleurs disparaître dans sa négation répétée. Et de la sorte, tout aussi intéressant, ça veut finalement dire que je n'ai pas fini d'explorer, ça veut dire que je ne sais pas ni vous non plus, ça veut dire que Michel Jobert aurait pu valablement poster ici-même.</p>
</font>

Lee Beria Jr - 22.08.06 à 13:07 - # - Répondre -

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