60 millions de social-traîtres II
« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)
Les parenthèses, c'est comme les cafards
Le ton est peut-être un peu trop professoral par instants, mais la lecture de la Maison-page de Jean-Pascal devrait quand même être recommandée, tiens, ça y est, je m'en occupe, je vous la recommande.
Ses pages (de musicien fasciné par Fripp, Eno ou David Sylvian, pour situer) sur la musique (cherchez bien, c'est le bordel, chez ce gars-là, mais il y en a au moins six ou sept, dont la fameuse Le rock indépendant, c'est nul, sommet de mauvaise foi argumentée) sont captivantes, même (et surtout !) quand on n'est pas d'accord, ce qui est fréquent (chez moi). Mais JP ne suit aucun dogme, aucune mode (et comme c'est réjouissant !). En particulier, les amateurs de big beat au sens large (Chemical Brothers, Unkle, etc.) en prennent pour leur grade. Mais ils pourront se rassurer facilement (et à peu de frais) : la mode (l'époque) est dans leur camp, et ils pourront aisément se gausser de JP qui écoute, par exemple, du Yes ou du Abba (et tend perpétuellement le fouet : il apprécie Moby, ou Royksopp, aussi. Maso, va...). L'homme qui télécharge plus vite que son ombre (pour découvrir, encore, toujours, et sans craindre d'être déçu, puisqu'il exorcise sa déception par l'écriture de ses notes d'écoute) séduit par sa science musicale et le plaisir qu'il prend à décortiquer tout ce qui passe, avec ses grandes oreilles : il a un propos, c'est pour ça qu'on le lit (c'est aussi ce qu'il va reprocher à la majorité des morceaux sur lesquels il tombe, un manque de propos, et ça ne peut pas vraiment être mieux dit (voir sa page Technoperte, qui va en énerver plus d'un)).
Je (ne) résiste pas à citer son avis sur deux des plus grosses bouses (surestimées) de la décennie écoulée :
Sur (un morceau de) NERD : « La seule chose à sauver ici est le son de grosse caisse ! Le reste n'est que déclamations fatiguantes sur quelques gimmicks simplistes. Poub' ! »
Sur (un morceau de) Daft Punk : « Ça pourrait être juste anecdotique, mais c'est beaucoup plus grave que ça : une sensation de stupidité profonde, mêlée d'autosatisfaction, l'annonce d'une perte, l'annonce de la mort. »
Check it out, my friends! Et si vous connaissez un bon tueur de cafards, hein... (Je suis preneur (et merde, encore un).)
Jean-Pascal aime-t-il CocoRosie ?
(South 2nd, sur Noah's Ark)
Nikita Calvus-Mons le 30/08/06 à 07 h 13 dans Musical-traître
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