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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

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Oui, les mauvais sujets font de la mauvaise littérature. Quel est cet étrange mécanisme qui m'a poussé à mal raconter un événement inintéressant qui ne me hantait que mollement ?

De façon évidente, pas la moindre urgence ! Évacuée, la possibilité de l'urgence ! Écrire ce texte honteux ne répondait à aucune nécessité vitale ou métaphysique. Il ne s'est agi que de tuer le temps, c'est l'évidence même — et qui ne me heurte qu'à peine, tant décidément je ne suis pas concentré.

Ben oui, je faisais du remplissage ; pour une raison inavouable : je n'aime pas laisser ce blog en jachère trop longtemps. On s'y attache, à un blog, comme à une vieille 4L... C'est d'un commun...

Cela fait déjà quelque temps que je n'ai plus envie de lui donner grand chose à bouffer ; les notes que je prends sur ce carnet bleu à petits carreaux sont destinées à un projet plus ambitieux, de ceux dont il ne faut rien dire par peur superstitieuse qu'ils n'aboutissent pas, et outre ce projet-là, seuls m'occupent, côté écriture, les asticots, vous comprendrez pourquoi plus tard, et les traductions, c'est-à-dire l'alimentaire. Il était inévitable que ce blog s'assèche, tant sa matière était prélevée sur le superflu.

Juge plutôt, camarade : je suis peut-être sur le point (double précaution oratoire) de tomber amoureux, j'ai du boulot et j'ai enfin un projet littéraire tenant la route (à trente-trois ans, je ne suis toujours pas si attardé que ça, si j'en crois l'histoire, mais ça commence à bien faire). Alors que pourrait-il me rester de superflu à raconter ici ? Ah si : j'ai rêvé que je niquais Nicole Calfan. Voilà.

Ce blog va commencer à sentir le sapin. Se forcer à faire un post, c'est minable. Promis, je ne me forcerai plus. Du coup, ça va faire comme un trou.

Nikita Calvus-Mons le 13/09/07 à 02 h 14 dans Littéraire-traître
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Commentaires

Technique de désinformation rien de plus car trop d'informations tue l'information.
Imaginer le journaliste qui commence une histoire en décrivant la forme et la couleur des lacets d'un individue qui plusieurs après en est encore dans les descriptions et qui au moment ou plus personne ne porte attention dit d'une manière anodine que celui-ci a tué avant de reprendre une description sur les détails du temps qu'il fait et fini par dire en fin en incistant -tout va bien-
c'est un peu la même chose mais en plus grand.

temps - 15.09.07 à 01:49 - # - Répondre -

je déteste qu'on me force à donner un titre

   Ah, mais le top, c'est quand même d'écrire un billet sur son incapacité à écrire un billet et à gérer la tenue d'un blog. Et je ne suis pas ironique. 

Catherine - 20.09.07 à 14:42 - # - Répondre -

Re: je déteste qu'on me force à donner un titre

Le cliché est le marigot dans lequel tôt ou tard chacun par son narcissisme macère.

60millions - 25.09.07 à 17:01 - # - Répondre -

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