60 millions de social-traîtres II
« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)
Superlativement con (mais bon)
Ceci mérite un up. L'introuvable album éponyme d'Anus a été retrouvé, grâce au sympathique Thundard. Je l'écoute en ce moment, c'est une vraie madeleine synthétique. Elle me replonge en l'an de grâce (folle) deux mil trois. C'est un des disques que je passais au Politburo. La liste des titres est phénoménale :
Coin, coin !, discussion intergénérationnelle pénétrante entre un canard adulte, son fils et son père, sur trois octaves de Bontempi.
Cucu Dancing
Aqua Velva, un des trois morceaux « chantés » de l'opus, sur les joies matutinales procurées par la lotion après-rasage.
Bernard Menez, et son intro surréaliste : « Bonjour Mademoiselle ! », morceau expérimental où l'on retrouve avec bonheur le grand-père canard du morceau d'introduction.
Où es-tu mon petit anus ?, sans conteste le chef-d'œuvre du disque, sur le plan des paroles, puisque Rimbaud et Pierre Louÿs peuvent allègrement aller se rhabiller (refrain, chanté par une vraie-fausse gamine de 8 ans : « Où es-tu mon petit anus ? / Tu es parti en emportant ton secret / Sur la lune ou sur Uranus / Je ne t'oublierai jamais »).
Tata Vespa, chef-d'œuvre numéro deux, ode disco insurpassable à la mythique guêpe italienne, où l'on décèle (bien au fond) l'influence d'Antonin Artaud.
Yayaya !, délire stoogien de fin d'album, saturé, débile, jouissif.
Bref, un disque inégalable, qu'on peut récupérer sur le blog de Thundard.
Nikita Calvus-Mons le 05/05/09 à 13 h 25 dans Musical-traître
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Commentaires
Ah putain ! 2003 ! Millésime total
GGG - 05.05.09 à 14:06 - # - Répondre -
Curieusement, je suis persuadé d'avoir déjà entendu ça. Curieusement oui, parce que ça peut pas être au Politburo (2003 !) et pour le reste, je suis plutôt du genre à ne jamais rien découvrir, hormis des remix techno de comptines finlandaises (les connaisseurs savent où je veux en venir. Et se régalent).
Du coup, et c'est l'objet du commentaire, j'ai repensé à ces morceaux inconnus, ceux dont on se souvient très vaguement, et qui vous emmerdent un peu la vie à pas pouvoir claquer un titre dessus. Et soudain m'est revenu mon Holy Grail intime, et c'est là où je veux en venir.
Donc : pour situer, c'était à un anniversaire, dont je ne me souviens hélas catégoriquement pas des participants (d'où le manque de source), entre 1998 et 2001 (ce qui n'indique pas forcément grand chose, mais c'est toujours bien de partir d'éléments tangibles), et le morceau en lui-même était très probablement un remix de "Ce matin, un lapin" (de Mme Goya). Je dis très probablement, parce qu'en fait je me souviens pas des paroles, sinon que ça parlait d'un lapin.
Sur la forme, c'était "parlé", donc ça pourrait s'apparenter à une sorte de rap ? en tout cas la voix était très posée. Je me souviens quand même d'un bref passage, probablement le refrain, qui revenait souvent (et là je cite) : "C'était le... lapin". Notez la (brève) pause introduite par les suspensions.
Quelqu'un a-t-il la moindre idée de ? (le titre, l'interprète, quoi).
Pourquoi je demande ça ? eh bien parce que ce blog est fréquenté par des gens sacrément malins et même parfois pointus.
(et non, c'est pas une blague, c'est vraiment mon graal, pas tant pour les qualités de l'oeuvre, que par l'éreintante impossibilité de retrouver le moindre indice sur ladite (oeuvre)).
end - 06.05.09 à 01:52 - # - Répondre -
← Re:
Ca ne me rappelle rien, ou plutôt si : un morceau dont le refrain fait "Mais je ne suiiiis pas un lapiiin", d'un certain Frédéric je crois, sur une triple compil des amis d'Acid Mothers Temple, alias K. Makoto. Ce triple disque est gigantesque, et je l'ai paumé. Et il est introuvable, bien sûr.
60millions - 06.05.09 à 12:02 - # - Répondre -
← Re:
Enfin, introuvable, tout est relatif :
http://www.acidmothers.com/Cgi-bin/album/earworm/earworm79/index.html
60millions - 06.05.09 à 12:04 - # - Répondre -
"Oui bah Benny Hill ça m'intéresse moi..."
(Gilles Deleuze)
(véridique)
Anonyme - 06.05.09 à 12:21 - # - Répondre -