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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

Taddeï et le jeune à casquette

Nous sommes dans l'époque du gentil rappeur. À l'heure bénie où un animateur moins stupide que ses prédécesseurs arrive à faire pénétrer un peu de réflexion à la télévision, grâce à deux idées révolutionnaires — primo, inviter au moins 15% de gens intelligents ; deuxio, ne pas leur couper la parole —, il se trouve quand même de temps à autre au sein de l'aréopage de notre ami Frédéric un gentil type à casquette, politiquement correct jusqu'à l'extrême — après tout, même Joey Starr appelait les jeunes à voter — pour rendre au show télévisé son aspect naturellement lénifiant. C'est « le leur », de rappeur, aux gens de l'élite. Comme on dit : « mon Arabe », « mon bon nègre ». Ma caution. Mon esclave. Musicalement, le gentil rappeur n'arrive pas aux chevilles des méchants — wicked, méchamment, malignement inspirés — de Dälek, desquels il m'est rigoureusement impossible de me passer du splendide Abandoned Language, qui n'en a rien à branler, de l'homoparentalité, lui.

Si on avait encore un doute sur la nullité de la chanson française contemporaine, on en a enfin une preuve tangible et, hélas, écoutable — c'est-à-dire passant par le conduit auditif —, en la personne de l'immonde Pauline Croze essayant, aïe aïe aïe, de funkiser ses inutiles chansonnettes, piétinant les plates-bandes de Lou Reed (Coney Island Baby) avec une constante absence de pertinence, sans le moindre apparent complexe. Mais déportez enfin ces jeunes femmes, faites-en donc les animatrices d'ergothérapie qu'elles sont par vocation, et rendez-nous PJ Harvey ! Ou Jeanne Mas, au moins !

Nikita Calvus-Mons le 08/11/07 à 01 h 07 dans Social-traître
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