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60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

Une ogive dans le cul de Jean-Pierre Pernaud

Effluves nauséabonds évoquant avec force l'été 2002 à la télé de maçon : TF1 fait péter le dispositif de la mort pour la Coupe du monde de rugby. Essayant d'amener encore plus vite que prévu ce sport au niveau de beauferie du football professionnel (mission sacrée s'il en est). Mettant pour ce faire les petits plats dans les grands, et faisant rêver le plus chauvin des amateurs un tout petit peu lettrés de rugby (moi, peut-être) d'une bonne grosse débâcle française. Journal de 13 h dans le Stade de France vide, présence de l'ineffable Jean-Pierre « Casque d'or » Rives — le Platini du rugby, disons, pour que le lecteur ignare se figure un peu — au micro, relents nostalgiques du champion de France de la réaction, Jean-Pierre Pernaud, sourire mielleux figé sur sa bouche de mange-merde, potiche sexy obligatoire...

Ce gros nuisible de Pernaud a même réussi à diffuser les deux buts de Zidane en finale de la Coupe du monde de... football, sur l'air de « Ah qu'on aimerait revivre ça ! », devant un Rives coi. TF1, c'est aussi Thierry Gilardi, « spécialiste » de football, aux commentaires. Je sais, mes chéries, vous vous en battez l'œil (que vous avez doux), du sport de haut niveau. Mais enfin, merde, une belle passe sautée, un drop inspiré, un arrêt de volée dans les règles de l'art, ça vous a une sacrée gueule. Et TF1, non, décidément, ne cadre pas avec cet esthétisme-là... Enfin, passons.

Car la télévision c'est aussi cette parole d'un ouvrier de Carlsberg, à Copenhague, bientôt viré, mais qui ne s'en fait pas, comme ses collègues d'ailleurs ne s'en font pas non plus, rien à foutre qu'on me balourde, ah, le modèle scandinave, ce taux de chômage ridiculement bas — bande de losers ! encore une victoire française ! —, cet optimisme tautologique... Citons l'impétrant : « La souplesse du marché du travail, ici, est bénéfique pour tout le monde, sauf pour les personnes qui n'ont pas une bonne formation ou qui n'arrivent pas à trouver un travail. » Sans commentaire de la journaliste, ni bien sûr de cette pintade ravie d'Élise Lucet. Où me croyais-je ?

Nikita Calvus-Mons le 07/09/07 à 16 h 55 dans Sportif-traître
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