Page principale - Session - Contact

60 millions de social-traîtres II

« Chaque homme sait, au fond de lui, qu'il n'est qu'un tas de merde sans intérêt. » (Valerie Solanas)

lundi 14 septembre 2009

Hic et nunc

La voiture est pleine de fûts de bière qui tapent aux carreaux à chaque virage. Le verre feuilleté est une belle invention, me dis-je pendant qu'un type parle à la radio de sainte Fatima, enfin d'une statue en marbre de cette meuf, qui aurait pleuré des larmes de sang. C'est sur Ici et Maintenant, la radio des allumés, que j'aime bien écouter en voiture.

Le gars critique le bouddhisme — qui n'est qu'une mode, a fad —, notamment. Son discours est structuré, convaincu à défaut d'être convaincant : ce n'est pas un de ces losers anonymes qui appellent régulièrement la station pour alerter ses auditeurs — déjà méchamment vigilants de toute façon — sur la domination du monde par les Illuminati underground juifs du cheikh Habib, qui ont cartonné les Twin Towers pour rigoler à la fin de l'été 2001 et saboté Apollo 11, sans oublier de faire péter les plombs en juillet 2006 à un Kabyle français à crampons par l'intermédiaire de leur agent italien, savamment camouflé sous l'apparence d'un nazillon à short en satin ayant au passage — et pour toute récompense de son dévouement à la cause — remporté la Coupe du monde de football, ce qui arrangeait bien les bidons de Guy Vouçavey.

Non, celui-là est invité par la station, qui le prend au sérieux. Il a dû écrire un bouquin. Lui en tout cas prend très au sérieux ces larmes de sang de la marbrée ; elles sont pour lui, on le comprend clairement, une preuve. Une preuve qu'il faut quand même arrêter de « se voiler la face », merde :

« Je rappelle aux gens, hein, qu'on n'a jamais vu un nain de jardin ni un bouddha pleurer ! »

Fermez le ban.

Le banc aussi — s'il se replie, toutefois.

Nikita Calvus-Mons à 17 h 21 dans Radio-traître - Lien permanent - 1 commentaire

vendredi 13 février 2009

Radio Courtoisie not dead

Ah, ça fait toujours plaisir... Radio Courtoisie non seulement n'est pas morte, mais elle étend son rayonnement kitsch sur le web. Par moments, c'est la radio la plus drôle du monde. Je m'en délecte. Je me souviens d'une émission en particulier, pour la défense du franc, deux mois avant le passage à l'euro, c'était fantastique (j'en ai gardé des bouts, d'ailleurs). Ces ineffables vieux débris ont débauché un de leurs puceaux pour qu'il leur crée un forum en ligne. Et d'entrée de jeu, ça sent bon. Maximum weirdo. Mais jugez plutôt :

Il m'arrive de plus en plus souvent, en écoutant Radio Courtoisie, de jeter un coup deuil (sic) à mon poste de radio, pour m'assurer que je suis à la bonne fréquence, tant certains propos qui y sont dit (sic), choque (sic) l'idée que je me fait (sic) de ce média que je pensais de droite.

Etre de droite, c'est être attaché aux valeurs traditionnelles. Sur ce point, OK, Radio Courtoisie n'a pas été prise à défaut (sic).

C'est aussi l'amour de la partie (sic) [« fine ? » NDLR]. De même, rien à reprocher à la radio.

(...)

Si il est vrai que Radio Courtoisie reste loin devant toutes les autres radio (sic) dans le domaine de la libre pensée, cette dernière décline.

Sur Radio Courtoisie, on entends (sic) de plus en plus de discours qui pourraient sortir de la bouche d'un communiste.

Hier, j'écoutais une émission où les interlocuteurs soutenaient le Hamas. Bien sûr, ce n'était pas dit clairement, mais on sentait très clairement (sic) de quel cotés (sic) ils étaient.

Aujourd'hui, je tombe sur une chronique concernant la crise. C'était effarent! (sic) Vraiment, il n'y a pas d'autre mots (sic). On se serait cru sur France Culture !

Hélas, sur le forum, il n'y a pas les petits bruits de bouche séniles qui font l'ambiance inimitable de « la radio de toutes les droites » (et « du pays réel et de la francophonie »), mais je trouve que l'habillage du site, avec le petit chat (de droite) et les intitulés des rubriques (Estaminet courtois, haha !) les remplacent assez bien. Vraiment, bravo au puceau !

De loin la radio la plus drôle à Paris, avec Ici & Maintenant et ses libres antennes captivantes et paranoïdes. C'est pratique : elles sont voisines sur la bande FM.

Nikita Calvus-Mons à 00 h 23 dans Radio-traître - Lien permanent - 0 commentaires

vendredi 16 février 2007

Mais je préfère quand même sa voix à la sonnerie stridente de mon radio-réveil

Il paraît, j'ai lu ça quelque part pendant une de mes maraudes récentes dans les franges pourries de la blogosphère des journaleux, que Colombe Schneck en a marre qu'on critique son élocution.

Ça se comprend. C'est méchant de se moquer des défauts physiques des gens. Cela dit, moi qui articule très mal et parle trop vite, prétends-je faire de la radio ? La réponse est non.

Colombe Schneck, truffe superconforme, écorche mes oreilles tous les matins. Et elle ne dit jamais pardon. C'est méprisable.

Nikita Calvus-Mons à 23 h 41 dans Radio-traître - Lien permanent - 0 commentaires

mardi 11 avril 2006

Finis-toi à l'Utopia, gros naze, et libère les ondes nationales pour d'autres un peu plus finauds que toi

Le type qui fait les nouvelles de nuit sur France Inter : écœurant. Un copain de Patrick Eudeline, peut-être. Le phrasé argoteux parodiant (ou pas) le style blues-beauf... On croirait des versions radiophoniques pour camionneurs (oui, ça sent fort le bitume, aussi) des plus mauvaises livraisons du Poulpe, la série policière manichéenne, vous savez.

Comment il s'appelle ce con.

Nikita Calvus-Mons à 03 h 04 dans Radio-traître - Lien permanent - 4 commentaires